Tunisie: Le financement libyen de la campagne 2007 de Sarkozy est un fait acquis

Afriquinfos Editeur
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S'adressant aux médias tunisiens et étrangers, M. Essid a indiqué que son client lui a informé dans sa prison (en Tunisie) que "le régime de Kadhafi a financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007 avec un montant de 50 millions d'euros sur instructions de Kadhafi".

D'après l'avocat tunisien, ce financement a eu lieu "en vertu d'un document officiel signé à cet effet par le gouvernement libyen" (à l'époque). Et M. Bagdadi Mahmoudi a révélé "qu'il a joué un rôle personnel dans ce dossier et ce lors de l'audience du 25 octobre 2011 devant la Chambre de mise en accusation de la Cour d'appel de Tunis", a rappelé M. Essid.

Evoquant la situation de son client (encore sous détention), M. Essid a affirmé que son mandat dans cette affaire "doit être examinée de concert avec la famille et les proches de Mahmoudi".

Cependant, le président tunisien Moncef Marzouki "continue à refuser de traiter avec le comité de défense" en établissant un contact direct avec Bagdadi Mahmoudi par le biais de son représentant personnel Samir Ben Amor" (conseiller du président), toujours selon M. Essid.

Mis à part le non-lieu prononcé par la justice tunisienne le 14 février 2012 et la décision de non-extradition de Foued Mebazaa ( ex-président tunisien de transition), la détention de Bagdadi Mahmoudi devienne "arbitraire" et "injustifiée" sous prétexte de " l'absence d'une disposition en droit tunisien autorisant l'extradition, l'asile politique accordé par le président centrafricain et l'expiration du mandat de dépôt", a conclu l'avocat Béchir Essid.