«Malgré le soutien permanent de l’État du Sénégal, la compagnie aérienne Sénégal Airlines n’a jamais pu atteindre les objectifs de développement qui lui étaient assignés dans sa Convention de Concession. Pour rappel, cette Convention lui garantissait l’usage exclusif des droits de trafic aérien détenus par le Sénégal», lit-on dans un communiqué du ministère du Transport sénégalais.
Une décision qui confirme l’état de santé de la compagnie qui n’a pas fait mieux que son prédécesseur «Air Sénégal international». En effet, «Sénégal Airlines», c’est plus de 65 milliards FCFA de dettes, malgré les appuis financiers du gouvernement qui détient 36% du capital contre 64% pour les privés. La compagnie n’a pu faire face à la concurrence. Puisqu’elle ne fait que 5% des activités à l’aéroport de Dakar au dernier trimestre de l’année 2015. Alors que la compagnie en faisait 30% dès ses débuts.
Des signes qui révèlent qu’Air Sénégal est mal au point. Car, de quatre (04) flottes à sa création, il ne dispose que d’une seule à la fin de l’année 2015. Une situation qui a amené l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie à refuser de renouveler le permis d’exploitation aérienne de la compagnie Sénégal Airlines au début de ce mois. De plus, l’opération de charme du gouvernement sénégalais à l’endroit des actionnaires comme South African Airways et des Emirats pour mettre à la compagnie de redécoller, n’a pas réussi.
Anani GALLEY