Il s’agit sans surprise du président Faure Gnassingbé dont le mandant est arrivé à terme, candidat du parti Union pour la République (Unir) et de l’opposant Jean-Pierre Fabre du Combat pour l’alternance en 2015 (Cap 2015). Les trois autres, de petit calibre sont, Aimé Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi), Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie (Mcd) et de Gerry Taama du Nouvel engagement togolais (Net). C’est donc autour de ces personnes que se déroulera la prochaine présidentielle prévue pour la mi-avril. Sauf un retournement de la situation.
La liste n’est pas définitive. Elle devra être validée par la Cour constitutionnelle togolaise. Mais, pour l’heure, la Ceni dit se conformer à l’article 154 du code électoral. Les dossiers enregistrés devront passer d’abord par des vérifications administratives puis envoyés au ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales. Après cette étape, la Ceni se chargera d’envoyer la liste à la Cour constitutionnelle à qui revient le dernier mot.
Les choses se précisent donc à Lomé où pourtant la classe politique a longtemps milité pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Les débats politiques ces derniers mois se sont cristallisés autour de la limitation du mandat présidentiel avec pour slogan « Pas de réformes, pas d’élection ».
Si constitutionnellement rien n’empêche Faure Gnassingbé de briguer un troisième mandat, la classe politique de l’opposition n’entend pas le lui concéder. Pour elle, les 10 ans que l’actuel chef d’Etat viennent de passer suffisent. Mais des calculs politiques, ont tôt fait d’ « enterrer » les réformes. Certains opposants en l’occurrence Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition et les leaders de certains petits partis viennent d’annoncer leur participation dans un contexte décrié par d’autres opposants. Ainsi, le parti Comité d’action pour le renouveau (Car), le Parti des Togolais n’ont pas présenté de candidats.
Il faut préciser que l’élection présidentielle s’annonce sous haute tension. La société civile notamment les Organisations de défense des droits de l’Homme (Oddh) en collaboration avec d’autres partis politiques prévoient des manifestations en vue d’arracher les réformes constitutionnelles. Une grande marche à travers les rues de Lomé est annoncée pour le 15 mars prochain.
Anani GALLEY
