Taux de participation estimé à 53 à 55%. Pas d’incidents majeurs qui puissent entacher le déroulement du scrutin même s’il y a eu des irrégularités. C’est en somme ce que tous les observateurs dépêchés à Lomé pour superviser l’élection ont déclaré à travers différentes conférences de presse.
Visiblement, les faits semblent donner raison à ceux qui ont vu d’un mauvais œil l’avalanche des déclarations tous azimuts des différentes missions d’observations. Des cas de fraudes seraient déjà signalés. En effet, les résultats provisoires proclamés par la Ceni sont entachés d’énormes irrégularités. Ces cas se sont déroulés essentiellement dans le nord du pays.
Ces manquements graves contestés par l’opposition ont du certainement bloquer provisoirement le processus de compilation des résultats. Ce qui remet en cause le logiciel SUCCES que le gouvernement a tenté d’imposer aux autres candidats et qui n’ont de cesse rejeté le logiciel conçu par le franco-béninois, Clément Aganahi.
Déjà à la veille du vote, une réunion a été tenue entre les représentants des partis politiques, des membres de la Ceni et des délégations étrangères autour du fameux SUCCES. Un accord serait trouvé à l’issue de la réunion selon le ministre de l’Administration territoire Gilbert Bawara pour concilier SUCCES avec les procès verbaux plus fiables aux yeux de l’opposition.
La situation qui prévaut au Togo au lendemain de cette élection présidentielle (comme les précédentes) laisse présager beaucoup d’incertitudes.
En rappel, il y a eu cinq (05) candidats à l’élection présidentielle. Le président sortant Faure Gnassingbé du parti Union pour la république (Unir), Jean-Pierre Fabre du regroupement des partis politiques Combat pour l’alternance en 2015 (Cap 2015), Tchabouré Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi), Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (Mcd) et de Gerry Taama, du Nouvel engagement togolais (Net).
Anani GALLEY