« Nous donnons ainsi 48 heures à certaines offres aimables qui se sont présentées à nous qui ont voulu entrer en contact avec le gouvernement pour nous permettre d'aller en négociation », a expliqué Mme Oloukounlé Lawson-Nadou, coordonnatrice générale de la STT, au terme d'une assemblée générale lundi.
Selon la STT, les agitations pourront reprendre jeudi si aucune proposition pertinente ne venait du gouvernement sur notamment la revalorisation de la grille salariale et de la valeur indiciaire. La STT a pris, depuis quelques mois, le devant des revendications des fonctionnaires à la suite de sa désapprobation d'une levée de mot d'ordre de grève par les centrales syndicales, estimant qu'aucune garantie n'était donnée aux préoccupations majeures des travailleurs.
Elle a appelé à deux jours de grève, les 4 et 5 avril derniers, puis à trois jours de grève, les 10,11, et 12 avril, qui ont paralysé la fonction publique notamment le secteur de la santé et de l'éducation.
Les élèves du primaire et du secondaire se sont joints aux agitations des travailleurs par des manifestations de rue pour appeler le gouvernement à satisfaire les revendications des travailleurs, après que des enseignants eurent cessé de dispenser les cours pour des raisons de grève. Leurs manifestations se sont poursuivies lundi en prenant de graves tournures marquées du décès d'un élève de douze ans, dans l'extrême nord du pays, touché par les balles de « tirs de sommation des policiers », selon le gouvernement.
