A Lomé, les élèves ont abandonné les classes pour se faire entendre dans les rues de fort manière. Avec des bâtons et des sifflets, les élèves sont allés déloger leurs camarades du collège confessionnel Saint Joseph.
Devant le déferlement des apprenants, les autres établissements scolaires confessionnels à l’instar de Notre Dame des Apôtres ont préféré libérer les leurs. A Adidogomé, un quartier de Lomé, la circulation a été bloquée tout comme dans la banlieue-est de la capitale où la route internationale Lomé-Benin-Lagos a connu des perturbations.
Blitta, Stouboua, Atakpamé, Anié, Dapaong (située à plus de 600 km de la capitale) : le mécontentement a gagné aussi ces cités de l’intérieur. Ce premier jour décrété «Jour de sit-in» par la STT dont les écoliers se sont appropriés est un signal envoyé aux autorités togolaises. Ces dernières entendront-ils raison ? Pas si sûr.
Le bras de fer entre le gouvernement togolais et les travailleurs sur la revalorisation salariale dure plus de deux ans.
De précédentes négociations se sont révélées des marchés de dupe. Ce qui a contraint les travailleurs à recourir à des grèves sèches. La semaine écoulée, des grèves sèches de la STT ont occasionné de graves perturbations surtout dans le secteur de la santé.
Il y a de cela deux (02) ans, suite à un appel de grève de la STT, les élèves ont rejoint les travailleurs en protestant vivement dans les rues. Les forces de l’ordre ont sévèrement réprimé la manifestation des élèves. Deux élèves ont été tués à Dapaong.
Dans la foulée des manifestations d’aujourd’hui et à laquelle d’autres secteurs de la fonction publique se sont joints, le ministre de l’Administration territoriale a lancé un appel au calme et au retour à la table de négociation.
Anani GALLEY