L’exécutif togolais demeure incomplet, plus d’une semaine après la nomination d’un nouveau Premier ministre, M. Ahoomey-Zunu, suite à la démission le 12 juillet de l’ancienne équipe gouvernementale dirigée par Gilbert Fossoun Houngbo.
Selon des sources gouvernementales, les habituelles tractations se poursuivent en vue de la formation de l’équipe d’Arthème Ahoomey-Zunu. Ce dernier devrait diriger « un gouvernement de missions » dont la tâche urgente et principale sera d’organiser les prochaines élections législatives et éventuellement locales dont la date n’est toujours pas connue. « La poursuite du dialogue politique, le renforcement des règles de la bonne gouvernance, la promotion d’une société pacifique et de la sécurité des populations et le développement de l’économie de proximité, à travers plus de constructions d’infrastructures de base » sont les autres tâches assignées à l’équipe que va diriger M. Ahoomey-Zunu, le cinquième Premier ministre sous Faure Gnassingbé depuis 2005.
Pour l’heure, plusieurs membres du gouvernement démissionnaire de même que le président Faure Gnassingbé sont dans la préfecture de la Kozah (plus de 450 km de Lomé) dans le cadre des luttes initiatiques annuelles en pays kabyè, « les Evalas ». Reportées entre-temps à cause du calendrier chargé de M. Gnassingbé, ces luttes prennent fin ce week-end.
Dans la perspective de la formation du gouvernement Ahoomey-Zunu, l’Ufc (actuelle deuxième force parlementaire et parti de Gil Olympio, ex opposant historique au pouvoir togolais), s’est déclarée « sereine et optimiste ». Cette formation est liée depuis le 26 mai 2010 au pouvoir de Lomé par un « Accord de gouvernement » qui lui a permis de décrocher sept portefeuilles dans l’équipe démissionnaire.
Afriquinfos