"Les besoins énergétiques du Togo augmentent de 13% par an environ, en raison du développement des industries", a indiqué le ministre togolais de l'Energie et des Mines, M. Taïrou Bagbiégue, dans une interview au portail d'information gouvernemental republicoftogo.
"Malheureusement, les sources de production de l'énergie ne suivent pas cette croissance", a déploré le ministre, ajoutant que le Togo a fondé sa stratégie de relance économique sur la promotion des industries avec un code d'investissement incitatif pour la création des entreprises à travers le pays.
L'option du gouvernement togolais se heurte à la forte dépendance du pays en énergie électrique vis-à-vis de ses voisins de la sous-région notamment le Ghana et le Nigeria également à l'épreuve de crise énergétique.
Le Togo incite à l'installation dans sa Zone franche d'exportation mais éprouve de difficultés à s'approvisionner en énergie à moindres coûts et recherche de financement multiforme pour asseoir son indépendance énergétique.
Le ministre relève une chute de puissance de l'énergie de la Volta river autority (VRA) du Ghana qui alimente la Communauté électrique du Bénin (CEB) fournisseur de l'énergie au Togo et au Bénin.
Il souligne que la puissance fournie par la société ghanéenne VRA a chuté de près de 80 %, alors qu'elle approvisionne pour près de 70%, avec le Nigeria, la Communauté électrique du Bénin (CEB) qui alimente le Togo.
De plus, les centrales électriques utilisant le gaz naturel au Togo et au Ghana ont de "gros problèmes", a ajouté le ministre, poursuivant que la mise en service de la société américaine Contour Global permet au Togo "d'échapper à des délestages massif comme c'est le cas dans les pays voisins".
Le Togo a "d'autres projets pour sortir de la dépendance énergétique", a annoncé le ministre de l'Energie et des Mines qui fait état de construction du barrage hydroélectrique communautaire d'une puissance de 147 MW.
Le ministre indique, qu'en termes de mesures internes, le Togo projette l'installation d'une station éolienne de 25 MW et la construction d'une centrale à charbon de 450 MW pour "satisfaire les besoins" de la zone industrielle portuaire et des usines de transformation en projet à l'intérieur du pays.
