Selon ce quotidien, l'homme d'affaires togolais Bertin Sow Agba, jusque-là présenté comme une des pièces maitresses de l'arnaque, a été inculpé vendredi, entre autres, d'atteinte à l'honneur et de détention illégale de matériel de communication dans sa cellule.
Il est la première personne interpellée dans cette affaire qui a éclaboussé l'ancien ministre togolais de l'Administration territoriale, Pascal Bodjona, et l'ex-PDG du groupe pétrolier Elf, Loïck Le Floch–Prigent.
Bertin Agba a, entre temps, évoqué des ennuis de santé et a négocié une mise en liberté contre 150 millions de francs CFA sans en bénéficier.
Plusieurs sources ont expliqué que cette mise en liberté a été perçue, au niveau des autorités judiciaires du Togo, comme un subterfuge pour l'évasion potentielle de Bertin Agba.
Les nouvelles charges contre lui interviennent pendant que l'état de santé de Le Floch-Prigent, détenu à Lomé depuis le 15 septembre dans cette même affaire, est dit préoccupant.
Quelques jours auparavant, la Justice togolaise a revu à la baisse, 6 millions dollars contre 9 millions précédemment, la caution à la mise en liberté de l'homme d'affaires français pour des soins en France.
Le montant de 6 million de dollars a été qualifié de « rançon » par son conseil d'avocats qui ont averti d'une détérioration inquiétante de sa santé.
Plusieurs sources annoncent un éventuel traitement sur place de Le Floch-Prigent, souffrant d'un cancer de la peau dit-on, par des spécialistes qui devront être dépêchés de la France.