Les deux groupes d'experts "sont aussi unanimes que la matière utilisée comme accélérant d'incendie des grands marchés de Lomé et de Kara, est un liquide inflammable", a précisé M. Poyodi.
Selon le procureur de la République, sur la nature du liquide, les experts français estiment qu'il s'agit d'un produit de type " kérosène" , alors que l'expert israélien indique avoir constaté des vapeurs de benzène/essence.
Outre ces deux incendies, d'autres cas et des tentatives en série ont été enregistrés à travers le pays au mois de janvier. C'est ainsi que sur l'incendie à Adidogome, banlieue de Lomé, les experts français ont confirmé la découverte sur les lieux de plusieurs dispositifs de mise de feu réalisés à l'aide de cigarettes associées à des allumettes et à des sacs remplis de carburant.
Selon les experts français, ces dispositifs étaient destinés à différer l'inflammation du carburant posé à proximité immédiate du dispositif de mise de feu.
Ils soulignent que l'analyse de l'échantillon prélevé sur le sol a permis de mettre en évidence une essence pour automobile et que la présence de plusieurs dispositifs de mise de feu associés à l'essence pour automobile permet d'associer la cause du sinistre à une intervention humaine délibérée.
" Au regard de ce qui précède, il y a lieu de faire observer que ces rapports sur l'origine et les causes des incendies survenus dans notre pays courant mois de janvier 2013, confortent la procédure en cours qui a retenu pour qualifications principales les destructions volontaires par incendie ou explosifs ", a annoncé le procureur de la République.
Dans le cadre des investigations, plusieurs personnes ont été interpellées dont certaines sont remises en liberté notamment des acteurs politique de l'opposition togolaise parmi lesquels figure l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale.