Le Togo a une nouvelle version du document de stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Organisé par le ministère de la Promotion de la Femme en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population ( UNFPA), la rencontre a permis d'échanger les expériences, d'amender, de faire des recommandations et de valider le document pour en faire un outil efficace de lutte contre le VBG au Togo.

Les participants ont spécifiquement examiné la cohérence du diagnostic par rapport aux axes stratégiques et les objectifs d'une part et la pertinence des actions retenues en relation avec le contexte national d'autre part.

Le document de stratégie de lutte contre le VBG ambitionne de réduire les inégalités socio-culturelles et économiques au sein des familles et dans la société, d'instaurer un environnement juridique et institutionnel favorable à la non violence. Il prend aussi en compte les données statistiques des violences au niveau national.

Il ressort d'une étude réalisée sur les VBG en 2010 au Togo, diverses formes de violence, notamment psycho-morale (91%), économie (34%), physique (41%), sexuel (33%), et mutilations génitales féminin (6,5%).

Subdivisé en six chapitres, le document définit trois axes stratégiques à savoir le renforcement de la position sociale et économique, de la femme dans la famille et la société, celui de la prévention en matière de VBG et le renforcement des capacités de prise en charge de ces violences par les différents acteurs.

Pour la mise en oeuvre de la stratégie, le document propose une synergie des interventions, un partenariat avec la société civile et la coordination des actions des partenaires financiers par le ministère chargé des questions du genre.

Le directeur de cabinet au ministère de la Promotion de la Femme, Stanislas Biléba, a estimé que malgré les mesures prises et les actions menées sur les plans international, régional et national, la violence prend de l'ampleur, ce qui a motivé son département à actualiser le premier document validé en 2008 pour éradiquer le phénomène.

Le représentant de la représentante de l'UNFPA, le Dr Yao Agbigbi a indiqué que cet atelier répond à une des préoccupations de son institution à savoir, celle de la promotion de l'égalité et de l'équité entre les sexes. Il a réitéré l'engagement de l'UNFPA à soutenir les initiatives du gouvernement en matière de sauvegarde de la dignité de la femme togolaise.