La décision du gouvernement togolais a été prise au Conseil des ministres tenu le mercredi 31 octobre sous la présidence du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, après approbation en 1998 d'un cadre de politique sectorielle de la santé qui a servi de base à l'élaboration des plans de développement sanitaires et des plans stratégiques de différents programmes du secteur de la santé dans ce pays.
Dans sa nouvelle politique en matière de santé, le Togo entend améliorer l'état de santé des populations en rendant « plus satisfaisant l'accès et la disponibilité » des services de la santé de la reproduction et en « réduisant » la mortalité et la morbidité maternelle, infanto-juvénile, a précis un communiqué du gouvernement.
Le gouvernement table aussi sur le combat contre les maladies transmissibles et non transmissibles, les maladies à potentiel épidémiologique et les maladies tropicales négligées, en veillant en plus à la promotion d'un environnement favorable à la santé.
Dans un second volet, le document est orienté à rendre « viable et performant » le système de santé par le renforcement de la gouvernance et le pilotage du système de santé, l'amélioration de l'organisation, du fonctionnement et de la gestion des prestations des services de santé.
La participation de l'Etat, des collectivités locales, des populations bénéficiaires, des partenaires au développement à la prise en charge des dépenses de santé seront désormais « organisée », a indiqué le gouvernement.
Les innovations introduites portent également l'amélioration de l'extension, de la disponibilité et de la qualité de l'offre ainsi que la qualité et l'utilisation des médicaments, des produits et technologies médicaux.
Selon le communiqué, le gouvernement introduit en outre le développement de la protection sociale en santé à travers un « financement suffisant, équitable et durable ».
Ceci intervient pendant que le gouvernement togolais explorent les pistes d'extension, vers le secteurs privé et le secteur informel et agricole, le système d'assurance maladie obligatoire rendue effective en mars dernier en faveur seulement des agents publics et assimilés.
Les statistiques encore disponibles indiquent les soins de santé affectent considérablement les salaires au Togo et que le taux de fréquentation des structures sanitaires ne dépasse guère 30%.
Des enquêtes ont montré que, dès que le montant des soins de santé atteint 5.000 francs Cfa, 34,6 % des ménages déclarent avoir des difficultés à supporter le coût », ont précisé des officiels.
« Ce pourcentage atteint 68,6 % pour un montant de 10.000 FCFA et 89,9 % pour un montant de 20.000 FCFA », ont-ils ajouté.