LOME (Xinhua) – Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) menace de mettre à exécution une grève générale de deux jours, les 16 et 17 août prochains, dans tout le secteur de santé publique à travers le pays si ses revendications portant amélioration des conditions de travail ne trouvent pas de réponse jusqu'à cette date, a appris lundi l' agence Xinhua auprès de cette organisation.
En juin 2011, ce syndicat avait fait observer quatre jours de grève, sans service minimum, à la suite de laquelle il était parvenu à un accord avec le gouvernement et dont les termes ne sont pas satisfaits entièrement à ce jour.
Il s'était agit de la réclamation d'un statut particulier pour l'ensemble du personnel de santé, la revalorisation des primes de risque et de garde ainsi que la connexion Internet dans les trois centres hospitaliers universitaires du Togo.
Les engagements du gouvernement avaient porté également sur le paiement des arriérés de prime d'appoint de 180.000 francs Cfa au titre de l'année 2010 et l'audit financier des formations sanitaires en difficultés de sorte à leur permettre désormais le paiement et la revalorisation des primes de garde et d'astreinte.
Particulièrement sur la question de statut particulier, le gouvernement avait marqué son accord en 2006 mais cela ne s'est jamais traduit dans les faits.
Vendredi, le SYNPHOT a rendu publique sa nouvelle menace de grève après avoir provoqué, fin juillet, des agitations dans le secteur pour attirer l'attention du gouvernement sur la situation qui prévaut et sur une certaine ségrégation observée dans le payement des arriérés de primes. Il avait dénoncé également un plan de licenciement en perspective qui devra toucher près de 3. 000 personnes émargeant sur des budgets autonomes dans le secteur de la santé publique.
Pendant que les agents en fonction parlent d'insuffisance de personnel et de conditions de travail pénibles, le gouvernement se prépare à recruter près de 1.000 jeunes diplômés dans le secteur. Le ministre de la Santé Charles Kondi Agba a fait état, quelques jours auparavant, d'un « concours de recrutement qui va ouvrir des postes à près de 1.000 jeunes »
