Cette décision fait suite à une rencontre d'échange sur la question, mardi, entre le ministre de l'Administration territoriale et ses collègues de la Sécurité et des Droits de l' Homme avec une délégation du CST.
Au terme des échanges, la partie gouvernementale a informé la délégation du CST de "l'interdiction d'organiser dorénavant les manifestations publiques notamment les sit-in" dans des emplacements où sont concentrées des "activités commerciales et où le trafic est intense", y compris Déckon, carrefour des affaires en plein centre-ville sur le principal boulevard curviligne de la capitale togolaise, indique le communiqué. Les autorités gouvernementales ont souligné "la nécessité de préserver l'ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens lors des manifestations sur la voie publique".
"Ces emplacements comportent des risques avérés de dérapages et de dégradation de biens publics et privés, mais ils présentent également de réelles difficultés en matière du maintien de l'ordre et de la sécurité comme on a pu le constater lors des précédentes manifestations", ajoute le texte.
Le CST avait organisé des marches de protestation avec sit-in à Déckon du 12 au 14 juin dernier, pour dénoncer l'impunité au Togo et manifester leur mécontentement sur le processus de préparation des prochaines élections législatives prévues avant fin 2012. Les manifestations, auquelles ont pris part des milliers de personnes, étaient émaillées de violences, d'échauffourées avec les forces de l'ordre, d'interpellation diverses et d'actes de vandalisme.