La rencontre s'est déroulée sous la forme d'un forum de réflexions et d'échanges, à l'initiative de l'Association des femmes chefs d'entreprise du Togo (AFCET) qui regroupe une trentaine de femmes du secteur formel, membre du Conseil national du patronat (CNP) du Togo.
Elle a réuni quelques centaines de femmes chefs d'entreprises des secteurs formel et informel qui ont débattu de la problématique des femmes chefs d'entreprise dans le contexte actuel de relance économique au Togo et aussi du financement des projets et des nouveaux systèmes de paiement dans ce pays.
Cette manifestation, marquée de remise de trophées à quatre femmes pour leur dynamisme et audace, intervient dans un contexte de restructuration de l'économie informelle considéré comme un secteur créateur de richesse au Togo et dominé par les femmes que l'AFCET entend mobiliser dans une dynamique contributive pour accompagner la relance économique en cours dans ce pays.
Au Togo qui a une place bancaire et financière de référence dans la sous-région, les femmes chefs d'entreprises des secteurs formel et informel évoquent des besoins de financements auxquels seules les micro-finances, qui se sont multipliées ces dernières années, répondent un peu mieux mais avec des conditionnalités qui doivent être revues.
Elles constituent, par exemple, près de 65% des adhérents de la micro-finance Wages-Togo qui indique avoir un dépôt de plus de 7 milliards de francs Cfa et un encours de crédit de plus de 13 milliards de FCFA fin 2011.
Selon la présidente de l'AFCET, Sylvia Aquereburu, il y a urgence de donner un nouvel élan à l'association des femmes chefs d'entreprise du secteur formel en mobilisant davantage de femmes du secteur informel à y adhérer pour jouer plus grandement dans l'économie togolaise qui a enregistré un taux de croissance économique de 4,8% en 2011.
L'AFCET, qui regroupe des femmes chefs d'entreprises dans les domaines des services, du notariat, du commerce, de la consultance, est « actrice des mutations qui s'opèrent » au Togo en participant « activement aux grands débats qui concourent au progrès social et à l'avènement d'une société équitable », a-t-elle souligné.
L'AFCET oeuvre efficacement et pleinement pour « édifier une nouvelle dynamique afin de pouvoir participer, de façon cohérente, harmonieuse et efficace aux efforts économiques nationales et régionales », a dit la ministre de la Promotion de la Femme, Mme Henriette Amédjogbé.
Elle relève que le développement du Togo constitue un véritable challenge qui oblige à mobiliser toutes les ressources du pays pour créer des conditions favorables à l'épanouissement de la population.
« C'est là qu'apparaît l'importance du capital humain et surtout la frange féminine dans les réponses aux crises et dans la mise en place des solutions pérennes et durables », a ajouté la ministre Henriette Amédjogbé.
