« Le Synjit (Syndicat national des Journalistes indépendants du Togo) continue de déplorer que le journaliste indépendant (ou du secteur privé) au Togo ne puisse vivre de son travail, qui non seulement est loin d’être décent, mais aussi constitue l’un des plus précaires dans notre pays », dénonce cette structure.
« Le Synjit rappelle que, le salaire mensuel moyen du journaliste au Togo dépasse rarement les 20.000 francs CFA, ce qui est largement en deçà même du Smig (Salaire minimum interprofessionnel garanti), actuellement fixé à 35.000 francs CFA. Le Synjit rappelle également que, malgré les risques que côtoient quotidiennement les journalistes du privé au Togo, la grande majorité n’est ni couverte par une assurance ni déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale, et qu’il n’existe non plus aucune mutuelle de santé au profit des Hommes de médias togolais », précise cette organisation syndicale dirigée par Maxime Domegni. Avant de s’indigner du mutisme général devant une telle donne ubuesque : « Le Synjit est scandalisé par l’indifférence que cette situation semble rencontrer auprès de nos patrons, malgré nos multiples interpellations ».
Pour rompre avec le quotidien difficile des professionnels des médias dans le privé, « le Synjit tient à informer tous les journalistes qu’il a saisi à plusieurs reprises, au cours de cette année, les autres organisations de presse, le ministère de la Communication et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication sur l’urgence de relancer les discussions sur la Convention collective de la presse privée, seul instrument qui pourrait ouvrir la voie à l’amélioration des conditions de travail et de vie des professionnels des médias ».
Allant au-delà de la simple dénonciation, cette organisation professionnelle au Togo mobilise tous les acteurs du journalisme dans le privé au Togo : « Le Synjit avertit que les journalistes employés dans le privé ne pourront plus longtemps se contenter d’être privés de tout, même de l’« aide de l’Etat à la presse ». Un appel est donc lancé à tous les journalistes employés du Togo à rester mobilisés pour des actions d’envergure, pour sortir notre secteur de la précarité », peut-on lire dans la dernière sortie médiatique de ce Syndicat qui date du week-end écoulé.
Depuis août 2011, des négociations ouvertes autour de la signature de Conventions collectives dans le secteur journalistique togolais sont en veilleuse…
Afriquinfos