L'enquête enclenchée « suit son cours normal et a permis d'interpeller 17 personnes sur lesquelles pèsent des indices graves concordantes», a dit le procureur de la République, au cours d'une conférence de presse.
Les actes incriminés vont au-delà des incendies déclarés à l'aube les 10 et 12 janvier et qui ont ravagé respectivement les bâtiments principaux du marché de Kara (440 km nord) et de Lomé.
Sur ce sujet, le procureur cite des incendies de marchés de plusieurs villages importants dans des contrées du pays et des tentatives d'incendies de sociétés et de la centrale électrique de l'usine de lavage de phosphates à Kpémé, dans le sud du pays.
Dans le cadre des investigations en cours, les autorités togolaises ont fait appel à l'expertise de deux agents de la police scientifique française.
A cette étape, on enregistre l'interpellation de cinq responsables de partis politiques d'opposition membre du Collectif sauvons le Togo (CST), un regroupement de partis et d'associations, qui avait lancé les 10, 11 et 12 janvier des marches suivies de sit-in émaillées d'échauffourées dans le cadre d'une opération de désapprobation du régime en place baptisée « les derniers tours de Jéricho ».
Le CST désapprouve les interpellations qui s'opèrent dans ses rangs, les qualifie de manoeuvre tendant à l'affaiblir, demande la libération sans condition des personnes arrêtées et appelle à une enquête internationale indépendante.
Pendant ce temps, le gouvernement annonce qu'il « veillera à ce que les investigations en cours se déroulent en toute sérénité, transparence et impartialité dans le strict respect du principe de la séparation des pouvoirs et des prérogatives de chacune des institutions impliquées ».