"La situation tragique qui prévaut depuis plusieurs mois au Mali et plus largement dans la bande sahélo-sahélienne, fait craindre aujourd'hui, l'émergence progressive d'un axe terroriste, s'étendant de l'Afrique de l'ouest jusqu'à la Corne de l'Afrique", a déclaré Faure Gnassingbé.
"Si rien n'est fait pour enrayer cette dérive, nous continueront à assister, comme dans un effet de domino, à une implosion successive d'Etats, qui poussera l'Afrique vers une nouvelle balkanisation qui ne dit pas son nom", a-t-il averti.
"Nous prendront ainsi une direction radicalement opposée à l'option que nous avons choisie de construire de vastes espaces économiques intégrés et ouverts mais aussi sécurisés et stables", a ajouté le président togolais.
Il fait état de l'urgence de la libération rapide de la partie nord du Mali occupée depuis des mois par des forces rebelles qui tendent à faire de la zone occupée un nouvel Etat.
Les préoccupations affichées par le président togolais interviennent alors que l'initiative de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et l'Union africaine d'envoyer, à cet effet, des forces multinationales régionales est retardée par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui tarde à être prise.
Faure Gnassingbé souligne qu'il y a un devoir de "freine cet engrenage, en misant sur la construction de grands ensembles homogènes", rappelant que le Togo avait déjà en février tiré la sonnette d'alarme sur "les menaces qui planaient sur toute la bande sahélo-saharienne". Il a laissé entendre son espoir que le nouveau gouvernement en place au Mali "saura créer un consensus autour de la conduite de la transition".
