Les chefs de mission "rejettent catégoriquement les allégations et attaques sans fondement faites envers la Communauté internationale en général, et l'Union européenne et son représentant en particulier, et réfutent tout amalgame et instrumentalisation des prises de position de la Communauté internationale", a dit le communiqué.
"L'Union européenne attache la plus grande importance aux règles et principes fondamentaux en matière de démocratie et d'état de droit", a jouté le communiqué.
Les diplomates ont rappelé l'engagement de l'Union européenne à "accompagner le Togo tant sur le plan du développement que de la réconciliation, de l'apaisement et du respect des droits de l'Homme", soulignant qu'elle "continuera à travailler avec tous les acteurs en faveur de la construction d'une véritable démocratie basée sur la confiance, le dialogue et le compromis".
Leur sortie intervient dans un contexte de vives désapprobations de leur position dans la crise socio-politique togolaise que des partis d'opposition et des associations qualifient de "complaisance" vis-à-vis du régime en place.
C'est également à un moment où des interpellations successives sont opérées dans les rangs du Collectif sauvons le Togo (CST), un regroupement de partis et d'associations, dans le cadre des investigations en cours sur les incendies des marchés de Kara (440 km nord) et de Lomé les 10 et 12 janvier derniers ainsi que des tentatives d'incendies à plusieurs endroits du pays.
Dans une déclaration le 23 janvier, le CST a relevé que "la communauté internationale brille par son silence", malgré les "violations incessantes des droits de l'Homme"au Togo.
Le Collectif "appelle la communauté internationale à briser son silence en se prononçant ouvertement sur les différentes situations malheureuses et condamnables qui prévalent sur la terre de nos aïeux", a ajouté la déclaration.
"Le Collectif sauvons le Togo se rappelle avec amertume que lors de la cérémonie de présentation de vœux au Chef de l'Etat togolais, Monsieur Patrick Spirlet, ambassadeur de l'Union Européenne au Togo, a cru devoir estimer que tout va bien au Togo, même s'agissant des droits de l'Homme", a poursuivi la déclaration.
Le Collectif "condamne énergiquement et avec véhémence une fois encore de tels propos de monsieur Patrick Spirlet et considère que ces propos relèvent d'une complaisance à l'égard du pouvoir togolais", a conclu le CST.