Organisée par le ministère de la Santé en partenariat avec l'UNICEF, la STP, le département humanitaire de l'Eglise de Jésus des Saints des Derniers Jours, cette formation, la première du genre au Togo cible les médecins, infirmiers et sages-femmes, à savoir tous ceux qui sont en contact direct avec les mères et leur nouveau-né au moment de l'accouchement ou dans les jours qui suivent. Elle se déroulera à la fois à Lomé et à Kara cette semaine.
Les deux sessions de formation de Lomé et Kara permettront de renforcer les compétences d'une équipe de facilitateurs nationaux en formation sur les soins de base et la réanimation du nouveau-né, et de renforcer la capacité des prestataires de santé sur ce même sujet.
Parmi les thèmes de la formation : la réanimation du nouveau- né pour éviter l'asphyxie, les soins de base du nouveau-né telle que la protection thermique, les soins du cordon, les soins des yeux, la mise au sein dès la première heure après l'accouchement, la surveillance ; la prise en charge du nouveau-né de petit poids ou prématuré; le traitement de la septicémie.
Selon l'UNICEF, quatre millions de nouveau-nés dans le monde meurent chaque année dont 98% en Asie et en Afrique. La moitié de ces décès surviennent au premier jour de la naissance et 75% durant la première semaine de vie.
Au Togo, la mortalité néonatale-décès qui intervient durant le premier mois de vie est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Elle contribue pour un tiers à l'ensemble des décès d'enfants en dessous de cinq ans qui est de 124 pour mille au Togo.
« Le quatrième Objectif du Millénaire pour le Développement, qui vise à réduire des deux-tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans, ne saurait être atteint si l'on ne redouble pas d'efforts pour sauver les vies des nouveau-nés », a déclaré le Dr Viviane Van Steirteghem.
« Dans les heures qui suivent la naissance, il est essentiel que le personnel soignant connaissent les interventions de base qui peuvent faire la différence et sauver des vies. C'est pourquoi ces formations sont cruciales», a-t-elle conclu.
D'autres sessions de formation se tiendront l'an prochain sur ce thème afin d'assurer une bonne couverture des structures sanitaire du pays et parvenir à améliorer la qualité des soins aux nouveau-nés au Togo.
