L'adoption de cette loi est intervenue à quelque mois des élections législatives, et à une période où l'opposition parlementaire conteste la pertinence de l'augmentation du nombre de députés et aussi de la nouvelle attribution des sièges par préfecture.
Le groupe parlementaire, Groupe Majorité Parlementaire (GMP), issu de l'ancien parti au pouvoir dissout avril dernier, a voté favorablement à 46 voix cette loi.
Le groupe parlementaire du Comité d'action pour le renouveau (CAR-opposition) l'a boudé, alors que le groupe Union des forces de changement (UFC-opposition) a voté contre.
"Nous pensons que nous devons aller de l'avant, éviter ce qui nous divise, plutôt nous rassembler au tour de ce qui peut faire avancer notre pays", a expliqué Dama Dramani, président du GMP.
Pendant que le groupe parlementaire CAR boude le vote, le parti tient des manifestations populaires de contestation dans une préfecture à l'intérieur du pays où il est lésé par la nouvelle disposition.
Ce groupe justifie sa position par une demande de "renvoyer le texte en souffrance au cadre consensuel retenu pour faire amende honorable" auprès de la population.
Au fait, les travaux du cadre consensuel constitué de partis ayant des députés au parlement ont été suspendus après quelques séances.
Les acteurs n'avaient pas pu s'entendre sur la priorisation des points à débattre portant sur les questions relatives aux élections législatives en 2012 et celles relatives à l'élection présidentielle en 2015.
En votant contre cette loi, l'UFC indique n'avoir pas eu de "réponse satisfaisante" et des détails clairs sur le nombre de siège par préfecture dans le nouveau système de répartition des sièges.
Selon le ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona, il s'agit d'un "texte qui se veut novateur afin de permettre de réduire les disparités".
A son avis, la loi organique ainsi adoptée est "consensuel et traduit dans les faits le souci de l'équité au sein de la représentation nationale".
Pour Abass Bonfoh, président de l'Assemblée nationale, l'augmentation du nombre de siège de 81 à 91 "participe également de la volonté du gouvernement de corriger certaines disparités et de donner une suite favorable aux revendications de la classe politique sur le sujet".
"L'objectif premier étant de garantir l'équité de la représentation nationale et de renforcer la représentativité des partis politique à l'Assemblée nationale", a-t-il ajouté.