La rencontre qui regroupe une soixantaine d'acteurs du monde culturel venus des pays du continent africain et de France va donner lieu à des discussions sur les voies et moyens permettant de faire de la culture un élément un facteur du développement intégral et surtout de création de richesses qui puisse contribuer à booster l'économie des pays du continent.
Le ministre Hamadou Yacoubou qui représentait le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé à l'ouverture des travaux, a salué les organisateurs de ce congrès, reconnaissant que la culture occupe une place importante dans le développement d'une nation. Une évidence dont le gouvernement togolais est conscient et qu'il s'évertue à traduire dans sa politique culturelle, selon le ministre.
Les discussions de Lomé doivent aboutir à des recommandations formulées dans le sens d'un plus grand engagement des décideurs africains à adopter des politique culturelles qui prennent en compte la dimension économique de la culture et du rôle qu'elle joue dans l'épanouissement d'un pays et d'un peuple. Ces recommandations seront aussi adressées aux financiers pour les inciter à investir dans le culturel.
L'industrie culturelle africaine a du mal à décoller véritablement vers la production de la valeur ajoutée en dépit des immenses potentialités culturelles dont regorge le continent noir.
Cet état de chose s'explique par le fait que la culture n'est pas inscrite comme l'une des priorités aussi bien dans les programmes des gouvernements africains que de la plupart des organisations internationales. De même les institutions bancaires ne cernent pas bien la dimension économique de la chose culturelle, préjugeant qu'elle n'est pas porteuse de croissance. La conséquence est que les financiers hésitent à financer les initiatives culturelles.
A ce jour, seule l'UNESCO, au premier rang, et l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) accompagnent de façon significative le domaine culturel en Afrique, en termes d'aide internationale. La seule institution financière continentale qui s'intéresse au secteur culturel est ECOBANK.
