Le cumul des arriérés d'indemnités dûes à ces populations a récemment suscité leur mécontententement et ces dernières se sont constituées en association pour revendiquer leurs droits, menaçant de descendre dans les rues si la SNPT (société parapublique) n'honore pas ses engagements à leur endroit.
Le minerai de phosphate qui alimente l'industrie phosphatière du Togo est extrait dans les préfectures de Vo et de Yoto, dans le sud-est du pays. L'exploitation du gisement a occasionné l'expropriation foncière de beaucoup d'habitants ainsi que leur délocalisation. Leur relogement s'est fait dans des conditions précaires.
Les terres cultivables se sont appauvries et se sont réduites face à l'extension de l'exploitation. Paradoxalement ces populations ne bénéficient pas des fruits de cette exploitation en termes d'infrastructures socio-communautaires. Ces zones sont réputées être pauvres.
Le gouvernement togolais a joué à l'apaisement à l'endroit de ces populations en annonçant la semaine dernière une série de mesures et de projets sociaux. Des promesses qui ont déjà connu un début de concrétisation avec le lancement des travaux d'électrification de ces zones, une opération qu'ont saluée les autorités traditionnelles et les populations de ces milieux.
Les phosphates constituent la principale ressource minière du Togo et occupe une place non négligeable dans le PIB du pays.
