Ce lancement précède les prestations de cet institut qui débuteront "novembre" prochain, selon un communiqué du gouvernement.
Il s'agit d'une "étape importante vers l'universalisation de la couverture santé" au Togo, a souligné M.Houngbo, pendant que cette assurance maladie est prévue pour s'étendre à moyen terme au secteur privé et parapublic, à l'économie informelle et agricole.
Le Togo devient le premier pays de la zone Uemoa de huit pays à entreprendre cette assurance maladie obligatoire couvrant entre 80 et 100% des soins de santé qui affectent considérablement les salaires au Togo où le taux de fréquentation des structures sanitaires ne dépasse guère 30%.
Selon Octave Broohm, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, les enquêtes ont montré que, dès que le montant des soins de santé atteint 5.000 francs Cfa , 34,6 % des ménages déclarent avoir des difficultés à supporter le coût.
"Ce pourcentage atteint 68,6 % pour un montant de 10.000 FCFA et 89,9 % pour un montant de 20.000 FCFA", ajouté le ministre Broohm, soulignant que de "nombreux agents de l'Etat se soignent à crédit ou doivent vendre leurs biens pour payer les soins de santé, basculant ainsi dans la pauvreté chaque fois que survient le risque maladie".
Les travailleurs togolais marquent un "ouf de soulagement" avec l'instauration de cette assurance maladie, a indiqué le porte-parole et syndicaliste Ephreim Tsikplonou, soulignant que c'est un "obstacle financier très important" qui vient d'être levé.
