L’Uemoa veut mieux bénéficier des mécanismes financiers sur les changements climatiques

Afriquinfos Editeur
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Les huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et trois de l'Afrique centrale ont entamé une formation au montage de projets d'adaptation/atténuation aux changements climatiques en vue de redresser la faiblesse de leur profit dans la mise en œuvre des mécanismes financiers de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto, a constaté lundi l'agence Xinhua dans la capitale togolaise.

Il s'agit d'un atelier de trois jours co-organisé par l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF), l'ISESCO et la Wallonie avec la Banque ouest-africaine de développement (Boad) à l'intention des huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) mais auquel le Burundi, le Rwanda et la RD-Congo ont été associés.

L'atelier de Lomé présentera les enjeux en matière de projets d'adaptation/atténuation, l'analyse des soumissions faites dans le cadre des accords de Cancun, des projets de la zone Uemoa et d'un de l'Afrique centrale, des initiatives carbones de la Boad et des mécanismes de financement au niveau bilatéral et multilatéral. Il abordera également les techniques de montage des projets adaptation/atténuation, les critères d'élaboration des projets.

Les autorités de la Boad expliquent la tenue de cette rencontre par le fait les pays membres de l'Uemoa éprouvent de réelles difficultés pour bénéficier des mécanismes financiers de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son protocole de Kyoto.

Ceci intervient alors que ces instruments sont destinés à renforcer les moyens des pays en développement particulièrement vulnérables aux changements climatiques.

Les faiblesses dans nos pays pour la mise en œuvre des mécanismes dédiés au climat sont liées non seulement aux contraintes institutionnelles, légales et réglementaires mais aussi et surtout aux difficultés qu'ils éprouvent dans la préparation, le financement et la mise en œuvre des projets, a dit le vice-président de la Boad, Bassari Touré.

Il fait noter que les tendances des effets du dérèglement climatique et leurs conséquences néfastes sont préoccupantes et que ces mécanismes constituent de puissants instruments de réponse aux défis du développement des pays africains qui pourraient y trouver des solutions pour leurs besoins de réduction durable de la pauvreté.

Les rapports du Programme alimentaire mondial (PAM) estiment entre 189 et 388 milliards de dollars US les coûts des dégâts causés par les inondations de 2000 à 2008 dans l'espace Uemoa.