Terrorisme au Sahel : Une bataille de tout le monde (Président guinéen)

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Le leader ouest-africain, qui a annoncé l'envoi de 144 soldats de la Guinée pour la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), a justifié son plaidoyer en préconisant une action d'anticipation pour prévenir le redéploiement dans le vaste désert du Sahara, des terroristes que l'intervention militaire entamée tente de déloger du Nord-Mali.

Question : Monsieur le président, est-ce que pour vous vos craintes d'accroissement de l'insécurité au Sahel après la guerre en Libye se justifient aujourd'hui avec l'occupation du Nord-Mali par des groupes terroristes et criminels ?

Réponse : Je pense qu'avec l'intervention française nous avons le temps maintenant de nous organiser pour prendre la relève. Mais, c'est évident que ça ne va pas être facile. La libération du Mali, j'espère qu'on va le faire vite. Les terroristes vont se reprendre dans le Sahara. Donc, il faut qu'on anticipe déjà pour voir qu'est-ce qu'on va faire pour y faire face. Mais, je crois que tout le monde prend conscience. Ce n'est pas seulement le problème de l'Afrique. Parce que le terrorisme et la drogue, c'est pour tout le monde. Si on veut éviter que le Sahara devienne un nouvel Afghanistan, il faut que tout le monde s'implique, et les Américains, et les Européens. C'est la bataille de tout le monde.

Q : En dehors de l'action de restauration de l'intégrité territoriale au Mali, comment la sécurisation cette région du Sahara doit-elle se faire ?

R : Il faut combattre les terroristes et éradiquer complètement le terrorisme au Sahara. Il n'y a pas d'autres solutions.

Q : Au plan interne en Guinée, quelles sont les mesures qui sont prises ?

R : Pour le moment, nous essayons de sécuriser nos frontières. Mais vous savez, c'est très difficile parce que le Mali et la Guinée, c'est les mêmes populations. Donc, nous ne pouvons pas fermer nos frontières. Sékou Touré a dit que le Mali et la Guinée, c'est deux poumons dans un même corps. Donc, nous essayons d'aider nos frères maliens. La Guinée est ouverte aux Maliens, quels que soient les risques, parce que c'est un pays frère.

Q : Combien de soldats la Guinée envoie-t-il pour la résolution de cette crise ?

R : pour le moment, c'est un bataillon, on envoie 144 éléments. Vous savez, nous sommes en train de faire la réforme de l'armée. On a mais 4.000 militaires à la retraite, nous sommes en train de restructurer l'armée.