Tchad: De si curieuses représailles dans l’armée après la présidentielle?

Afriquinfos
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«Ceux qui n’ont pas suivi ces consignes de leur hiérarchie, ont été jetés en prison à l’exemple de Didéo Honoré, Moktar Mbaitolngar, Akoudoua Elkana pour n’en citer que quelques-uns. Il faut ajouter les cas d’Allahramadji Fidèle porté disparu et Mbairari Ngaba, Batchéré Diguéthingué Acyl, Ndjédanoum Béosso et Béasnan Ngartidjé dont les corps ont été retrouvés», a-t-il cité.

A l’en croire, ces disparitions ont été constatées au premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 10 avril dernier.

Détails accusateurs…

«C’est à travers ce sinistre décompte que j’ai été scandalisé d’apprendre l’existence d’une prison au sein même de la Présidence», a ajouté Saleh  Kebzabo qui a appelé à une enquête indépendante. Des accusations que le Gouvernement dément mais beaucoup d’éléments pourraient l’accabler.

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C’est le cas du Lieutenant Prospère Mbaïtoubam disparu. «Il est allé voter à la Présidence le 9 avril à 11 heures avant de rentrer à la maison. Vers 18 heures, il a été rappelé à la Présidence. Depuis, nous sommes sans nouvelle de lui», s’inquiète un de ses proches.

Aussi, plusieurs militaires ont-ils été relâchés à la suite de la dénonciation du Président de l’UNDR. Entre-temps détenu au Commissariat central de la capitale après avoir voté,  Honoré Didéo, Fonctionnaire de la Police technique et scientifique, a été élargi. «Tous ceux qui n’ont pas coché le candidat n°2, IDI, ont été emmenés. Nous étions treize dont Mokhtar Mbaitolngar, Akoudoua Elkana, a-t-il raconté. C’est le Porte-parole de la Police qui est venu nous libérer. Nous sommes aujourd’hui surveillés de près», a-t-il détaillé.

Des dénonciations qui n’ébranlent pas le Gouvernement; on parle d’allégations qui visent à déstabiliser le pays. «Si un militaire est parti en mission et qu’il n’a pas l’audace ou la gentillesse d’informer sa famille, c’est son problème», a minimisé Ahmat Mahamat Bachir, ministre tchadien de la Sécurité publique.

Anani  GALLEY