"La majorité des Tchadiens tire l'essentiel de ses moyens d'existence du système de production mixte. C'est du fait des incertitudes climatiques que ces populations ont fréquemment recours aux opportunités offertes par les arbres et les forêts pour compléter et subvenir à leurs multiples besoins", a déclaré le ministre tchadien de l'Environnement et des Ressources halieutiques, Mahamat Issa Halikimi, pour justifier le thème choisi cette année: "des arbres pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle".
Il a exhorté ses compatriotes à éviter les coupes d'arbres, les feux de brousse, les défrichements, la transhumance inorganisée, les surpâturages, ainsi que l'utilisation de certains produits chimiques dans l'agriculture et la pêche. Car, selon lui, du fait de l'inexorable avancée du phénomène de la désertification, les arbres et les écosystèmes forestiers qu'ils forment sont mis à mal.
M. Issa Halikimi a également convié chaque fille et fils du Tchad à se joindre à cette "lutte pour la survie", un défi à relever pour garantir un lendemain meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
"J'en appelle à la conscience patriotique de chacun pour planter le maximum d'arbres que lui permettront ses capacités, autant d'arbres qu'il faut pour barrer la route au désert et multiplier les opportunités de développement de nos concitoyens, surtout ceux vivant en milieu rural", a-t-il insisté.
En vacances à Amdjarass, sa ville natale située dans la partie septentrionale désertique du pays, le président Idriss Déby Itno a également mis en terre quelques plants, pour montrer que "le désert n'est pas une fatalité", a rapporté la radio officielle.