Cette présence de ce type de transport "nouveau" aux yeux des habitants de Conakry est diversement appréciée.
Ainsi Mohamed Bangoura, éducateur, vivant dans la commune de Ratoma ne cache pas son appréhension face à la multiplication des taxis motos dans sa zone. Il craint surtout pour les écoliers qui auront à arpenter les rues pour se rendre à l'école.
Et quand on sait que nombreux sont les conducteurs de motocyclettes qui manquent de maîtrise d'habileté et de maîtrise de leur engin, il y a de quoi partager cette psychose qui commencent à s'installer dans la banlieue de la capitale guinéenne.
Madame Savané, ménagère l'a échappé belle, après un accident alors qu'elle se rendait à une cérémonie dans le quartier de Lambagny. Elle s'en est tirée avec quelques égratignures à l'épaule droite et à la jambe gauche.
Le moto-taxi la transportant l'avait en fait éjectée, avant d'atteindre leur destination, selon ses explications.
Le port de casques imposé par les services de police pourrait certes contribuer à réduire les pertes en vies humaines, comme le présagent certains observateurs, mais on n'en ait pas pour le moment. Vu que les conducteurs de motocyclettes ne sont pas tous respectueux de cette mesure disciplinaire destinée à sécuriser les usagers de la route.
Comme ce malheureux mécanicien qui a trouvé la mort suite à un accident qui s'est produit dans la nuit du lundi dernier, alors qu'il roulait à tombeau ouvert dans le quartier Kipé, dans la banlieue de Conakry.
Des témoins qui étaient dans les environs, contactés par Xinhua affirment qu'il a heurté la portière droite d'une Mercedes, qui roulait en sens inverse, avant d'être projeté sur le pare-brise de la voiture. Le choc fut d'une telle violence que le motocycliste admis d'urgence dans un centre de santé de la ville rendît l'âme quelques heures après l'accident.
Pour revenir au phénomène des taxis motos qui commencent à gagner Conakry, il faut noter que ces engins desservent désormais une bonne partie de cette capitale de plus de deux million d'habitants.
Si les conducteurs se faisaient discrets auparavant, on les aperçoit maintenant quasiment dans 4 des 5 communes de la ville, avec le prix du parcours à moins de 0, 5 dollar.
Seule la commune de Kaloum, abritant le centre des affaires et les bureaux de l'administration semble pour le moment échappé à l'invasion des taxis motos.
Tous les commentaires autour de ce moyen de transport au faible coût, ne sont pas défavorables. Certains y trouvent un moyen rapide et facile de se déplacer dans une capitale confrontée à des embouteillages monstrueux aux heures de pointe.
Conakry vient de rejoindre le peloton des métropoles africaines où les taxis motos font parti du quotidien des habitants, telles que Cotonou, Lomé et Douala.