"Il y a une date butoir le 10 avril, mais c'est dès maintenant que M. Bachar al-Assad doit mettre en oeuvre les trois mesures d' application immédiate auxquelles il s'est engagé", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"Il faut mettre fin aux mouvements de troupes en direction des agglomérations, il faut cesser d'utiliser des armes lourdes dans les villes et commencer à retirer les troupes", a précisé M. Valero, résumant la teneur de ces mesures urgentes qui doivent être mises en oeuvre avant le 10 avril.
Evoquant une situation "tragique" en Syrie, le porte-parole du Quai d'Orsay a signifié, en outre, son soutien au président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Suisse Jakob Kellenberger, qui est arrivé mardi à Damas afin de demander un accès humanitaire aux centres de détention ainsi qu'aux zones touchées par les combats.
"Après la récente mission de Mme Valérie Amos (secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires) à Homs du 7 au 9 mars, cette nouvelle visite souligne l'urgence de la mise en place d'un accès humanitaire en Syrie afin d'aider la population civile", a commenté M. Valero.
"Il est dans ce contexte urgent que les autorités syriennes mettent en oeuvre le plan de M. Kofi Annan, qu'elles prétendent avoir accepté et dont l'un des six points prévoit la garantie d'un accès humanitaire aux populations civiles", a indiqué le porte- parole.
Le plan de paix en six points proposé par l'ancien secrétaire général de l'ONU prévoit la fin des combats et l'arrêt des violences par toutes les parties, l'acheminement de l'aide humanitaire, la libération des personnes arbitrairement détenus, le libre accès de la presse et la liberté de manifester pacifiquement pour l'opposition.