Joseph Blatter, président démissionnaire de la FIFA et Michel Platini, président en exercice de l’UEFA et candidat à la présidence de la FIFA ne sont pas sortis de l’auberge. La Commission d’appel de la FIFA, a rejeté leurs appels consécutifs à leur suspension par la Commission d’Ethique de la même instance. «La Commission de Recours de la FIFA, présidée par Larry Mussenden, a rejeté ce 18 novembre 2015 la totalité des appels déposés par Joseph S. Blatter et Michel Platini, et confirmé dans son intégralité les deux décisions prises par la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante (cf. art. 84, al. 2 du Code d’éthique de la FIFA) et portant sur des mesures provisoires», peut-on lire dans le communiqué rendu public ce mercredi.
Les deux personnalités ont été mises en examen par la justice suisse pour un payement jugé frauduleux de 2 millions d’Euros. Elles restent donc suspendues jusqu’en janvier 2016. Michel Platini qui a plus à perdre dans cette affaire, vu qu’il ne pourra pas pendant sa suspension, battre campagne pour accéder à la présidence de la FIFA, ne compte pas en rester là. Il a aussitôt saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), pour contester le maintien de sa suspension, comme l’indique un communiqué de ses conseillers : «Après être allé au bout du processus interne à la FIFA, elle permet enfin à Michel Platini de saisir, le Tribunal Arbitral du Sport, tribunal indépendant, sérieux, dégagé du contexte électoral et des pressions qui s’exercent au sein de la FIFA. Il fait pleine confiance au TAS pour le rétablir dans tous ses droits».
La course à la FIFA ne s’arrête donc pas pour le Français, qui est décrit par ses collaborateurs comme un «candidat serein et déterminé à la présidence de la FIFA». Mais, pour l’instant autant que sa campagne, son dossier est en suspens. Il sera fixé sur son sort en janvier 2016, au terme de sa suspension, à seulement quelques semaines du Congrès électif de la FIFA, prévue pour le 26 février 2016.
Boniface AGBE
