Soudan : Une mère échappe de justesse à la lapidation

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Intisar Sharif Abdallah a été condamnée, en mai dernier, à la peine de mort par lapidation pour adultère. La sentence devait prendre effet le 13 mai dernier. Elle a finalement été libérée par le tribunal d’appel, faute de preuves. L’association Amnisty International, s’est intéressée à l’affaire et a publié, début juin, une « cyber-action » afin que la sentence ne soit pas appliquée. En effet, son procès s’est effectué sans qu’elle puisse avoir un avocat et en langue arabe, qu’elle ne comprenait pas. La campagne d’Amnisty International a permis de récolter 80.000 signatures de citoyens espagnols.

Au début du procès, la jeune femme s’est déclarée non coupable. Cependant, dans un entretien ultérieur, elle a reconnu les faits, après avoir été battue par son frère. Ainsi, la sentence ne repose que sur cet unique témoignage. Intisar Sharif Abdallah se trouvait toujours en prison avec son nourrisson lorsque sa famille a lancé la procédure d’appel. Amnisty International a alors rappelé au gouvernement soudanais qu’il est impossible d’exécuter une personne dont le procès ne remplit pas les normes internationales : il s’agit d’une violation du droit à la vie. Par ailleurs, il pointe du doigt la justice soudanaise qui allait exécuter une mère qui allaite encore son enfant, ce qui est interdit par le droit international ainsi que par la Constitution soudanaise.

L’association a appelé l’Etat soudanais à suspendre officiellement les exécutions, afin d’entamer un processus de suppression de la peine de mort. Le Soudan doit rentrer dans la ligne de conduite et la tendance internationale conformément aux résolutions prises par l’assemblée générale de l’ONU.