Une bombe a explosé mardi 18 mars 2025, peu après le passage du convoi du Président somalien, et détruit un hôtel dans la capitale Mogadiscio, selon les autorités et des témoins, une attaque revendiquée par les shebaab.
Le Président Hassan Cheikh Mohamoud était alors en route vers l’Etat d’Hirshabelle où l’Armée prépare une offensive d’ampleur contre le groupe islamiste radical shebaab, selon des sources gouvernementales. Il « va bien », a indiqué un de ses conseillers après l’explosion, qui selon plusieurs témoins a fait plusieurs victimes.
« L’explosion a eu lieu sur la route dans la zone d’Hamar-Jajab, et a détruit un immeuble habité », a affirmé à l’AFP un responsable sécuritaire sous couvert d’anonymat. « Le convoi du Président est passé (…) et nous avons entendu une très forte explosion ensuite », a affirmé Nurto Ali, un témoin qui a précisé avoir vu un corps dans les débris du bâtiment. « Des gens que nous connaissons et d’autres que nous ne connaissons pas ont été tués dans l’attaque », a déploré de son côté Hakima Aweys Mohamed, une autre témoin.
Un troisième témoin, Farhan Abdullahi, a décrit que plusieurs passagers d’une voiture, détruite par l’explosion, ont été blessés. Les shebaab ont revendiqué cette attaque, dont le nombre total de victimes ne pouvait être pour l’heure établi par l’AFP. Un conseiller à la sécurité nationale, Hussein Sheikh Ali, a déclaré sur X que le Président « allait bien« . « La nation ne peut pas être intimidée« , a-t-il ajouté.
« L’attaque a été déjouée et le Président est arrivé sain et sauf à destination, comme prévu« , a réagi le ministère somalien de l’Information dans un communiqué dénonçant « un acte lâche qui a tué et blessé des civils innocents« . Le 11 mars 2025, une attaque des shebaab a fait au moins neuf morts dans un hôtel du centre de la Somalie où se tenait une réunion sur la lutte contre le groupe armé.
Liés à Al-Qaïda, les shebaab combattent depuis plus de quinze ans le Gouvernement fédéral de Somalie, soutenu par de nombreux pays étrangers, pour instaurer la loi islamique dans ce pays parmi les plus instables au monde. L’Etat leur a promis une guerre « totale » et l’Armée a joint ses forces à celles des milices claniques locales dans le cadre d’une offensive soutenue par une Force de l’Union Africaine et des frappes américaines. Offensive qui a toutefois subi des revers par moment.
© Afriquinfos & Agence France-Presse
