«http://agenda2063.au.int» : c’est à cette adresse que les Africains (de la diaspora ou vivant sur le continent-mère) sont invités à faire des contributions touchant le devenir de leur continent, pour le compte des cinq prochaines décennies. Ce site internet se veut un recueil des propositions/réflexions les plus larges possibles autour du développement du continent noir.
Le lancement de «http://agenda2063.au.int» découle d’une recommandation du Sommet des chefs d’Etat d’Afrique marquant le 50ème anniversaire de l’UA, célébré le 25 mai dernier. «Agenda 2063 est un cadre de réflexions pour la transformation socio-économique du continent africain durant les cinq prochaines décennies, avec un accent mis sur les priorités dans le développement de l’Afrique», de l’avis de ses concepteurs.
Certains analystes de la politique africaine critiquent cependant cette lecture de l’UA. A leurs yeux, l’institution panafricaine ratisse trop large en voulant embrasser plusieurs années. Avec le risque que plusieurs acteurs qui ont travaillé activement pour la recommandation de cet « Agenda » aillent ad patres avant sa mise en œuvre !
La main tendue indirectement par l’UA à ses descendants rejoint aussi le pressant appel lancé le 12 juin 2013 (à Bruxelles -en Belgique- devant des Ambassadeurs africains et occidentaux) par le président de la Fondation panafricaine «Pax Africana», Edem Kodjo, pour la tenue d’un «Sommet consacré à l’Afrique et sa diaspora». Cette importante rencontre devra regrouper les Chefs d’Etat d’Afrique et les personnalités influentes de la diaspora africaine, y compris les Afro-descendants d’Amérique du Nord et du Sud, dans le souci de relancer le panafricanisme.
Sur le continent noir, les initiatives visant à associer la riche et nombreuse diaspora africaine au processus de développement du continent berceau de l’Humanité sont rarissimes. Il faut généralement se déplacer vers l’Amérique latine qui abrite beaucoup d’Afro-descendants sur la planète pour recenser ces genres d’initiative. Des pays comme le Venezuela et de plus en plus le Brésil sont pionniers dans l’organisation de telles rencontres internationales durant lesquelles l’émotion de chaudes retrouvailles entre Africains de tous les continents est toujours est au menu.
(Par Edem Gadegbeku)
