Les violations qui découlent de la non-réglementation du commerce des armes classiques sont multiples. Près de 500.000 personnes en sont victimes chaque année. Dans le but de contribuer au renforcement de la paix, de la sécurité et de la stabilité internationales. 60 Etats se sont attelés à ratifier ce traité.
Ce nouvel instrument a pour objet de règlementer le commerce international des armes classiques, de prévenir et d’éliminer le commerce illicite de ces armes et d’en empêcher le détournement. Cette ratification est le résultat de plus de 20 ans de travail et de campagne mené par Amnesty International et des ONG partenaires.
Un fait qui réjouit la plupart des 128 pays signataires du document.«Cet instrument qui vise non seulement le désarmement, mais également la mise en place d’un cadre juridique empêchant le transfert d’armes classiques, de munitions, de pièces ou de composants, qui pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité ou encore des crimes de guerre », publie l’Organisation Internationale de la francophonie sur son site.
Les contours de ce commerce sont souvent mal cernés mais la valeur officielle des transferts internationaux d’armes classiques avoisine les 100 milliards de dollars annuels. En 2010, elle se situait aux alentours de 80 milliards de dollars.
Aujourd’hui, une quarantaine de pays ont des capacités de production d’armements à grande échelle et environ 60 autres fabriquent des armes à plus petite échelle. Plus de la moitié des 193 États membres des Nations unies produisent et fournissent des armes et des équipements militaires.
Sur les 10 principaux exportateurs d’armes, cinq font partie des 60 Etats qui ont déjà ratifié le traité sur le commerce des armes : l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni.
P. Amah