Selon l’Oms, sur 24.350 personnes infectées et réparties dans neuf (09) pays, 10.004 sont décédés. Le relevé macabre a montré également qu’au Liberia (l’épicentre de la maladie), sur 9.343 cas de malades décelés en 2014, 4.162 sont morts.
Toutefois, l’organisation mondiale fait remarquer que la maladie se stabilise au regard de certains faits. Pas de nouveaux cas recensés au Liberia même s’il y a de cela six mois, on dénombre par semaine 300 personnes contaminées. C’est pourquoi, pour l’Organisation mondiale de la santé, la vigilance doit être de mise face à une éventuelle résurgence de la maladie.
A part le Liberia qui est le pays le plus touché, d’autres comme la Guinée et la Sierra Leone ont aussi connu les ravages de l’épidémie. Sur 3.330 cas enregistrés en Guinée, 187 personnes sont décédées. En Sierra Leone, 3.655 malades sont morts sur un total de 11.677 victimes d’Ebola.
Des vaccins qui se font attendre
Les pertes en vies humaines causées par le virus Ebola ont amené l’intensification des recherches thérapeutiques. Ainsi, deux vaccins sont actuellements en cours d’expérimentation en Afrique. Il s’agit du ChAd3 développé par GlaxoSmithKline (GSK) en collaboration avec l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (Niaid) et celui de l’agence de santé publique du Canada (Phac), VSV-EBOV.
Ce dernier est testé à grande échelle depuis le 7 mars en Guinée où plus d’une cinquantaine de personnes participent déjà. Egalement, le Partenariat pour la recherche sur les vaccins anti-Ebola au Liberia (Prevail), un projet américano-libérien prévoit tester les vaccins sur 27.000 hommes et femmes âgées de plus de 18 ans.
A ces deux vaccins, s’ajoute le Favipiravir ou encore Avigan. Testé depuis le 17 décembre 2014 en Guinée sur quatre-vingts (80) malades, il a, à en croire les sources, montré des signes encourageants.
Ceci est dû au fait que selon les chercheurs, il a été expérimenté sur des personnes chez qui des organes n’avaient pas été atteints mais avaient montré des signes moyens ou d’infection élevés. Filiale du groupe japonais Fujifilm, l’essai du Favipiravir produit par Toyama chemichal est probant. «Ces résultants laissent donc espérer que le Favipiravir réduise la mortalité dans cette population en stade moins avancé de l’infection», font savoir les chercheurs. Cependant, ils mettent en garde. L’essai sur les personnes longtemps contaminées n'a pas donné des conclusions positives.
Des avancées qui pourraient permettre d’éradiquer à l’avenir la maladie à virus Ebola. Car, il faut désormais compter l’effort déployé par différents chercheurs pour arriver à bout du virus mortel. Il y a lieu d’espérer aussi avec la tetrandine. Utilisée en médecine traditionnelle chinoise, c’est une molécule qui est présente dans une plante. Reconnue pour ses propriétés anti-inflammatoires, elle freine la duplication du virus Ebola. Testé sur les souris, les primates non infectés sont la prochaine étape des essais avant une éventuelle expérimentation sur les humains.
Anani GALLEY