Revue de presse de la RDC du 7 septembre

Afriquinfos Editeur
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L'Observateur

Les conflits armés récurrents qui endeuillent depuis plusieurs années la partie Est de la République démocratique du Congo, constitue véritablement une aubaine, mieux, une affaire juteuse et lucrative pour des truands de tout poil, comme atteste le procès qui se tient actuellement à l'auditorat militaire supérieur près la cour militaire du Nord Kivu à Goma, contre 11 militaires impliqués dans la vente et fourniture des armes et munitions aux groupes armés. Après plusieurs reports, c'est finalement le mardi 4 septembre courant que, l'ouverture de ce procès a eu lieu devant un public venu très nombreux parmi lequel, des militants des droits de l'homme et des observateurs de la Police des Nations Unies (UNPOL).Outre les deux civils, conducteurs de taxi de leur Etat, le groupe des prévenus appelées à la barre, est composé essentiellement des militaires des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) et agents de la Police nationale congolaise (PNC). Parmi les griefs retenus contre les 11 prévenus, il y a notamment ,la vente d'armes et munitions aux groupes armés, participation criminelle et facilitation à un groupe insurrectionnel en s'accaparent des armes et munitions, désertion et autre facilitation au trafic des armes et munitions.

Journal la Prospérité.

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Les experts de la défense de la CIRGL se sont réunis hier, jeudi 6 septembre 2012 à Kampala. Au cours de cette réunion préparatoire à la messe des chefs d'Etat de la région qui s'ouvre ce vendredi, dans la capitale ougandaise, en présence du secrétaire général des Nations Unies, M. Ban-Ki-Moon, un premier couac a été enregistré entre congolais et rwandais. Les experts congolais de la défense ont accusé, à l'occasion, leurs homologues rwandais, de refuser l'examen de la proposition des ministres de la Défense de la CIRGL, réunis au mois d'août dernier à Goma, sur l'implication des Nations Unies et de l'Union Africaine dans la force neutre à déployer à la frontière commune RDC-Rwanda. Car, selon des sources diplomatiques, Joseph Kabila de la RDC, Paul Kagame du Rwanda, Jakaya Kikwete de la Tanzanie et Michael Sata de la Zambie, devraient discuter du renforcement du mandat de la Monusco pour qu'elle assure la sécurisation de la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Journal le Potentiel

Emoi et consternation ont étreint l'opinion congolaise à l'annonce, par la Grande Bretagne, de la levée de sa mesure de suspension d'appui budgétaire de 24 millions USD à l'encontre du Rwanda. Le premier, le gouvernement a donné de la voix. Dans un communiqué de presse daté du 6 septembre 2012 et  signé son porte-parole, ce dernier a condamné l'attitude du gouvernement britannique. "Le gouvernement de la RDC déplore vivement la décision britannique d'alléger la pression du Royaume sur le Rwanda; une décision qui, bien que partielle, sonne comme une prime à l'aventurisme militariste, à la culture de prédation et aux violations massives des droits de l'homme dont les officiels rwandais au plus haut niveau se rendent coupables en RDC". La question qui est sur toutes les lèvres est celle de savoir ce qui a changé tant sur le terrain des affrontements que dans le chef de Kigali pour que Londres s'empresse à faire ce revirement à 90 degrés ? Son attitude en cette circonstance ne fait que renforcer les suspicions d'une certaine opinion sur son implication directe ou indirecte dans le projet de balkanisation de la RDC.