FRATERNITE MATIN
Le président de Liberté et démocratie pour la République (Lider) , Mamadou Koulibaly, a échangé lundi avec le premier responsable de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny. Dans sa déclaration à la presse, Mamadou Koulibaly a fait remarquer que les hommes et les femmes qui font la politique en Côte d'Ivoire ne se parlent pas. "Ils s'ignorent royalement, ils vivent dans la méfiance, l'injure, l'anathème", dit-il. Aussi, estime-t-il que la CDVR peut créer un cadre qui réunira tous les partis politiques afin qu'ils se parlent. "Si les hommes politiques se parlent, ils ne mettront plus les injures dans la bouche des journalistes et, peut-être, ils pourront ainsi se regarder droit dans les yeux, se dire ce qui ne va pas, pour sortir la Côte d'Ivoire de cette léthargie", propose-t-il. Le président de Lider soutient qu'il est de la responsabilité des hommes politiques d'offrir la réconciliation aux nombreux jeunes qui n'ont pas d'emplois, aux familles qui ont du mal à se nourrir.
LE DEMOCRATE
La Côte d'Ivoire a demandé et obtenu des autorités libériennes l'extradition de six Ivoiriens qui étaient détenus au Liberia et soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque le 13 août d'un poste de l'armée ivoirienne dans la localité de Pekambly, près de la frontière avec le Liberia. "La Côte d'Ivoire a fait la demande pour que ces mercenaires Ivoiriens arrêtés par les autorités libériennes, soient extradés et jugés en Côte d'Ivoire", a affirmé lundi le ministre chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi. Sur les identités des auteurs de ces attaques, le ministre n'a pas fourni plus de détails, mais a surtout précisé que ce commando est composé de civils. "Ils ont avoué avoir attaqué nos positions à Toulepleu", soutien Paul Koffi Koffi. Toutefois, les explications à demie teinte délivrées par le ministre de la Défense, laissent entrevoir que le cerveau de cette attaque qui a été arrêté avec ses éléments, est une personnalité bien connue des Ivoiriens. Des spécialistes des questions de sécurité-défense, citent le nom d'un ancien ministre de Gbagbo originaire de cette partie du pays.
LE MANDAT
Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) ont étudié lundi à Abidjan le déploiement d'une force au Mali, où le nord reste occupé par des groupes islamistes armés qui y imposent la charia. "L'heure n'est plus aux conjectures ni aux tergiversations. L'heure est à l'action concertée. Et c'est maintenant qu'il faut agir. Et agir, c'est vite. Face à l' inacceptable et face aux criminels de toutes sortes qui ont pris le nord du Mali". Tel est en substance le message livré par Désiré Kadré Ouedraogo, président de la Commission de la CEDEAO. Selon le président du Conseil des ministres de la CEDEAO, Daniel Kablan Duncan, le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO s'est réunit pour "tracer le cap de l'appui militaire de la CEDEAO au Mali, en liaison avec l'Union africaine".