Revue de la presse ivoirienne du 10 juin

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

L'un des temps forts du séjour du chef de l'Etat en terre congolaise fut, à n'en point douter, la rencontre qu'il a eue, samedi, dans la matinée, avec la communauté ivoirienne vivant dans ce pays. Donnant les nouvelles du pays, Alassane Ouattara a dit qu'après la crise post- électorale, "la paix et la sécurité sont revenues, les institutions sont en place, les Ivoiriens sont au travail". Il a aussi et surtout tenu à préciser que dans les prochaines semaines, les nouveaux conseillers économiques et sociaux seront connus. Le chef de l'Etat a engagé tous ses compatriotes vivant au Congo dans le processus de paix et de réconciliation en Côte d'Ivoire. Il invite les uns et les autres à faire en sorte que la crise qu'a vécue le pays soit très rapidement une parenthèse fermée. Pour y parvenir, il a exhorté la diaspora ivoirienne à éviter la division, le régionalisme, le clivage. "Dites-vous que vous êtes Ivoiriens", a-t-il lancé, à la cantonade. Pour le Président Ouattara, certes la Côte d'Ivoire est un Etat, mais elle veut devenir une grande nation. D'où l'invite à tous à contribuer à l'avènement de la réconciliation nationale. "Nous avons besoin de vous, rentrez au pays", dit-il.

LE PATRIOTE

Le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou N'guesso, a offert vendredi un banquet à son homologue, Alassane Ouattara. Cette cérémonie a été l'occasion pour les deux hommes d'Etat de redire leur foi en une Afrique émergente. Le président Denis Sassou N'guesso s'est réjoui de constater que la Côte d'Ivoire panse ses plaies et retrouve sa place dans le concert des nations avec Alassane Ouattara. Il a présenté la Côte d'Ivoire qui a porté haut l'étendard du panafricanisme avec feu Félix Houphouët-Boigny comme un modèle. Denis Sassou N'guesso a traduit l'aspiration de son pays à devenir une nation émergente dans un délai raisonnable. Dans le cadre de l'éco-diplomatie, le Congo et la Côte d'Ivoire sont amenés à marcher ensemble main dans la main pour donner un nouveau souffle aux relations entre les deux pays, a ajouté le chef de l'Etat congolais. Le président Ouattara a, lui, témoigné sa reconnaissance à son homologue congolais pour son soutien constant à la Côte d'Ivoire pour la recherche d'une paix durable pendant la crise alors qu'il était président en exercice de l'Union africaine. Dans le contexte de la mondialisation, la démocratie s'impose en Afrique a estimé Alassane Ouattara qui s'est prononcé en faveur de l'entrée d'un certain nombre de pays africains au Conseil de sécurité des Nations unies.

L'INTELLIGENT D'ABIDJAN

Avant de quitter le Congo dimanche, Alassane Ouattara s'est prononcé sur l'affaire "Le Procureur contre Laurent Gbagbo". "Les juges de la Cour pénale internationale ont fait un certain nombre de recommandations qui s'adressent au procureur. La Côte d'Ivoire attend simplement la décision de la CPI", a précisé le chef de l'Etat ivoirien lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso. "Il appartient au procureur de fournir les documents complémentaires qui lui ont été demandés", a ajouté M. Ouattara. "Pour le reste, la CPI fait son travail, je fais le mien pour mes compatriotes", a-t-il insisté. S'agissant des relations bilatérales, Alassane Ouattara a annoncé la réactivation de la grande commission mixte de coopération qui avait été signée le 19 janvier 1975, à Yamoussoukro, sous les auspices des présidents Félix Houphouët-Boigny et Marien N'Gouabi.