FRATERNITE MATIN
En Guinée-Bissau, les autorités publiques, notamment celles du ministère des Finances, ne jurent que par la Société nationale de développement de l'informatique (SNDI). La raison : cette structure créée par l'Etat de Côte d'Ivoire a déployé depuis septembre 2008 le Système intégré de gestion des finances publiques (Sigfip) dans ce pays. La gestion des finances publiques de la Guinée-Bissau est donc pilotée par ce logiciel créé par la Côte d'Ivoire. Le ministre des Finances de Guinée-Bissau et ses collaborateurs sont d'autant plus heureux de cet appui d'un "pays frère" qu'ils constatent que "les résultats sont là" après quatre années d'implémentation. "Le Sigfip a apporté de l'efficacité dans la gestion du pays", selon eux. En mission en Guinée-Bissau, la SNDI va procéder au lancement de l'étude d'un autre logiciel de gestion. Celui-là exclusivement dédié à l'impôt. Il s'agit du système de gestion unifiée des opérations d'assiettes et de recettes (Guoar).
LE NOUVEAU REVEIL
On pourrait croire que les chauffeurs de taxis-compteurs ont volontairement poursuivi leur grève de 72 heures entamée depuis le mardi à l'appel de leur association au mépris de l'accord signé mardi et mercredi avec leurs ministères de tutelle. Car, la reprise effective du travail, telle qu'annoncée, n'a pas eu lieu jeudi. Coulibaly Brahima, le deuxième vice-président de l' Association des conducteurs des taxis-compteurs (ACTC) et également porte-parole s'en est expliqué. "Au sortir des négociations du mercredi avec le ministère des Transports, nous devions reprendre effectivement le travail jeudi matin. Mais nous n'avons pas la tâche facile. Des organisations syndicales issues des rangs de nos concurrents nous ont empêchés de travailler. Ils agressent physiquement nos camarades et créent des incidents d' affrontement sur les routes". "Le préfet de police fait des pieds et des mains actuellement pour rétablir le calme et l'ordre afin de nous permettre de travailler dans les plus brefs délais, sans être inquiétés par nos concurrents", a-t-il indiqué.
LE MANDAT
Le président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro a été reçu en audience par le Premier ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio jeudi. Ils ont échangé entre autres sujets sur la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire. Guillaume Soro dit être interpellé par le devoir face aux attaques terroristes dont fait face l'Etat. "Nous avons convenu avec lui qu'ensemble, dans la solidarité agissante, les deux institutions le gouvernement, la Primature et l'Assemblée Nationale, nous puissions envoyer des missions communes sur l' ensemble du territoire pour sensibiliser les populations, pour parler de la paix de la réconciliation", a expliqué Guillaume Soro. Pour le président de l'Assemblée nationale, il est impérieux que lui qui avait en charge le portefeuille de la Défense s'implique aux côtés du gouvernement pour faire face aux attaques terroristes.