Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

 Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI), Jean Kacou Diagou, a déploré mardi le très peu d'entreprises ivoiriennes dans le Plan national de développement (PND 2012-2015), à l'heure de sa mise en œuvre. Dans son exposé sur le thème "La place du secteur privé ivoirien dans la réalisation des grands projets d'infrastructures du PND", le président du patronat ivoirien a recommandé la participation des Ivoiriens dans le développement économique du pays. Selon lui, "les entreprises ivoiriennes sont très peu. Et l'esprit d'entreprendre des Ivoiriens n'était pas élevé. Donc il fallait leur inculquer cette culture à travers des exemples d'opérateurs qui ont réussi à se faire un nom". Jean Kacou Diagou a révélé que la CGECI a une contribution fiscale  de  90%  dans l'économie ivoirienne. Depuis sa création en 2006, elle a pour mission de fédérer le maximum d'entreprises du secteur privé. Et être aussi une force de proposition. Cependant, la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire critique la pression fiscale. "Elle est beaucoup plus forte en Côte d'Ivoire que dans la plupart des pays de la sous-région", a soutenu le président de la CGECI.

  LE PATRIOTE

 L'épidémie d'Ebola continue de mobiliser les autorités ivoiriennes. Hier, s'est tenue au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, une réunion interministérielle. Au sortir de la rencontre, la ministre de la Santé qui s'est prêtée aux questions des journalistes, a indiqué qu'il s'agit d'une séance de travail avec les préfets de régions frontalières à la Guinée, touchée par l'épidémie. "Ce sont les préfets de régions qui vont être nos relais pour sensibiliser la population", a-t-elle déclaré. Cette sensibilisation consistera à dire aux populations que le virus d'Ebola est un virus extrêmement virulent, dangereux. Et la mort est pratiquement instantanée, maximum 48 à 72 heures. Le virus est logé tout d'abord chez l'animal, plus particulièrement chez la chauve-souris, les chimpanzés et certains rongeurs. La Côte d'Ivoire, a indiqué Dr. Raymonde Goudou, a donc pris des dispositions concernant justement les animaux. "En Côte d'Ivoire, nous affectionnons particulièrement les porcs-épics et l'agouti. Donc, il faut les éviter jusqu'à ce que nous soyons sûrs qu'il n'y a plus de risque à consommer l'agouti. Mais surtout éviter la manipulation des agoutis et autres rongeurs parce que la transmission se passe à partir de fluide (le sang, la sueur)", a-t-elle expliqué.

 SOIR INFO

 "Aujourd'hui, le chef de l'Etat a crée une institution dénommée CDVR (Commission dialogue vérité et réconciliation), qui nous est dédiée. Nous avons enfin, l'espoir non seulement d'être reconnues, comme victimes, mais surtout de bénéficier de la réparation à laquelle, nous pensons avoir droit. Nous demandons aux partis politiques qui nous ont entraînés dans cette situation de détresse, d'avoir au moins le respect de la mémoire des disparus, ainsi que le respect de la souffrance des familles endeuillées. Au lieu de demander aux victimes de refuser de se faire entendre, ils feraient mieux d'indiquer où se trouvent les victimes de leur bord car, pour nous, toutes les victimes sont des victimes innocentes des errements des politiques». Tel est le commentaire fait par un groupement d'association de victimes relativement à l'appel du Front Populaire Ivoirien (FPI) au boycott des actions de la CDVR. Dans une déclaration mardi, ces associations, au nombre de trois, ont en outre invité les autres victimes des différentes crises ivoiriennes à participer aux auditions de la structure dirigée par Konan Banny.