Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
5 Min de Lecture

FRATERNITE MATIN

Une évasion a été déjouée, ce (vendredi) 11 octobre, en fin de matinée à la maison d'arrêt et de correction d'Abengourou. Des éléments des forces de sécurité alertés, venus aider les gardes pénitentiaires, se sont déployés dans le périmètre de ladite prison. Le calme est revenu aux environs de 13 h (locale et GMT) au sein de la maison carcérale. A l'origine de ce mouvement d'humeur, l'application de la grâce présidentielle annoncée par le gouvernement. Selon les informations recueillies, 80 détenus sur les 154 que compte la maison d'arrêt et de correction d'Abengourou sont concernés par cette grâce dont l'application n'a pas encore été effective dans la capitale de l'Indénié (Est). Aussi ont-ils manifesté bruyamment pour dénoncer la non-effectivité de la mesure. Dans le fond, des détenus non concernés par la mesure envisageaient de profiter de la confusion pour prendre la clé des champs. Des pourparlers engagés avec les insurgés ont permis de les ramener dans leurs cellules.

LE PATRIOTE

- Advertisement -

Le projet sera certainement débattu au cours de ce sommet extraordinaire de l'Union africaine qui se tient aujourd'hui. L'organisation panafricaine incite les Etats africains à se retirer de la Cour pénale internationale. Pour la présidente de la Commission de l'Union africaine, Dlamini Zuma, chef d'orchestre de cette fronde, la juridiction pénale internationale n'est plus crédible. Car, depuis sa création, elle ne fait que poursuivre des dirigeants africains. Les Etats africains qui ont ratifié le Statut de Rome doivent donc rompre avec La Haye qui, à ses dires, se comporte de plus en plus comme une institution raciste. Dans la forme, les récriminations des dirigeants africains peuvent paraitre justifier. Mais, dans le fond, elles sont d'un insoutenable cynisme et relève d'une hypocrisie des plus abjectes. Car, qu'en est-il en réalité ? La trentaine de dirigeants ou ex-dirigeants poursuivis actuellement par la Cour pénale internationale le sont sur la demande des autorités de leur propre pays. En réalité, la réaction de ces dirigeants africains relève plus de l'instinct grégaire que du souci de faire éclater la justice. Une sorte de solidarité dans le mal. En initiant cette procédure de défiance à l'égard de la Cour pénale internationale, l'Union africaine se fait complice de tous les satrapes sanguinaires qui pullulent encore sur le continent. Et à ce jeu, l'Union africaine qui a si bien commencé, est en train de se discréditer.

 SOIR INFO

 Anne-Désirée Ouloto, ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, a rencontré jeudi les responsables des Centres de la protection de la petite enfance (CPPE) et des Centres d'action communautaire pour l'enfance (CACE). Ils ont discuté longuement de la grève entamée par les deux syndicats des éducateurs préscolaires et se sont surtout dit des vérités. Au terme de la rencontre, elle a pris d'importantes décisions. La ministre a laissé entendre que des consignes ont été données pour qu'une liste portant le nom de tous les grévistes soit dressée à la fin de la journée. Et ce, afin que ceux-ci répondent de leurs actes. Parce qu'elle ne peut tolérer qu'une grève déclenchée "au mépris de la réglementation en vigueur" perturbe la rentrée scolaire dans les institutions d'enseignement à caractère social. Elle a également menacé de faire tomber les têtes des responsables qui prennent faits et causes pour les grévistes, en ventilant de fausses informations. Quant aux revendications des deux syndicats dont l'une porte sur le paiement de l'indemnité contributive au logement, la ministre a indiqué que la résolution de ce problème n'est qu'une question de semaine. Malgré cette assurance, les enseignants du préscolaire n'ont pas repris le chemin de l'école. Vendredi, les centres étaient toujours fermés.