FRATERNITE MATIN
Réélu à la tête du PDCI pour un mandat de cinq ans, le président Henri Konan Bédié a appelé dimanche les secrétaires généraux de son parti ainsi que les militants de base à plus d' action en faveur de la cohésion au sein du parti. Il a, par ailleurs, exhorté les partis membres du RHDP à régler rapidement les différents contentieux afin d' être plus fort que par le passé. Pour ce qui est de ses deux adversaires lors de cette élection, le président Bédié a dit tendre la main à ces derniers car "ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise". C' est pourquoi, il a avoué ne garder aucune rancune. Le président Bédié a également donné la liste des 20 membres du comité exécutif qui remplace d' office le secrétariat général. En revanche, il a précisé que les fonctions attribuées à chacune de ces personnes seront connue plus tard. Le président Bédié a, pour finir, confirmé aux militants présents que le PDCI aura bel et bien un candidat "militant actif du parti" aux élections présidentielles d' octobre 2015.
L' INTELLIGENT D' ABIDJAN
Journée chargée pour le président du FPI samedi dans le cadre de tournée de compassion aux populations de la région du Gôh (centre-ouest), Pascal Affi N'Guessan était successivement à Kragbalilié et Gnagbodougnoa, en pays Guébié, Kpogrobré, le village de Blé Goudé et à Guibéroua. Les populations de chacune de ces localités ont eu droit à un message axé sur la libération de tous les prisonniers politiques et le retour des exilés pro-Gbagbo, pour une réconciliation totale en Côte d'Ivoire. Le président du FPI s'est aussi indigné qu' il considère comme le non-respect des symboles de la République. Voici quelques extraits des discours du président du Front populaire ivoirien, aux populations de la région du Goh. "Nous devons nous engager dans la réconciliation et mettre à la tête de la Côte d'Ivoire ceux qui veulent vraiment réconcilier les Ivoiriens. Mais pour y aller, il y a des conditions: il ne faut pas qu'il y ait des prisonniers politiques. Il faut que les prisons soient vidées et que les Ivoiriens se retrouvent. Il faut apaiser les cœurs qui souffrent pour qu'ils soient disposés à écouter le message de la réconciliation, il faut panser toutes les blessures pour que ceux qui sont en exil rentrent dans leur pays, dans leurs familles pour vivre tranquillement", a-t-il dit.
NOTRE VOIE
La situation alimentaire des détenus dans les prisons ivoiriennes est inquiétante. C' est ce qui ressort des observations faites au sortir de l' atelier sur la gestion des prisons vendredi à l' intention des régisseurs des établissements pénitentiaires à Abidjan. Selon des régisseurs qui ont requis l' anonymat car contraints par l' obligation de réserve, les maisons d' arrêt enregistrent une vague de nombreux cas de malnutrition, le béribéri, depuis plusieurs mois qui entraîne de nombreux cas de décès. "Il y a un à deux décès par semaine au moins à la Maca (Maison d' arrêt et de correction d' Abidjan) depuis juillet. Dans les prisons de l' intérieur du pays, cela est plus catastrophique. Que pouvons-nous faire avec un petit budget ? C' est le cœur meurtri que nous voyons des détenus mourir de béribéri et d' autres maladies liées aux mauvaises conditions de détention. C' est cette situation préoccupante que les Ong opérant dans le milieu carcéral ont dépeinte dans leurs différents rapports aux autorités étatiques qui ont obligé notre tutelle, le ministère de la Justice à initier cet atelier sur la gestion des prisons en Côte d' Ivoire en collaboration avec le comité international de la Croix Rouge", a justifié un régisseur de prison.