FRATERNITE MATIN
Le conseil des ministres extraordinaire qui s'est tenu vendredi a planché sur deux points à l'ordre du jour. Il s'agissait pour les ministres d'écouter un rapport du ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly. "Sur rapport du ministre de la Justice, le gouvernement a pris les décisions suivantes: sur la demande de transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye, formulée par la Cour pénale internationale (CPI), le conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de sursoir à l'exécution du mandat d'arrêt émis par l'institution le 29 février 2012.
Cette décision du conseil vise à faire juger Simone Gbagbo en Côte d'Ivoire par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd'hui à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense", a indiqué le porte-parole du gouvernement Bruno Koné. Pour ce qui est du second point, il a précisé qu'au plan de l'administration pénitentiaire, le conseil a également décidé d'accorder une grâce collective à environ 3000 détenus auteurs de certaines infractions de droit commun.
LE PATRIOTE
La France a accordé, dans le cadre du Contrat de désendettement développement (C2D), un appui budgétaire de plus de 117 milliards de francs CFA à l'Etat ivoirien sur la période 2013-2015, pour la mise en œuvre de plusieurs projets dans les secteurs de la santé, de l'éducation-formation-emploi et de la biodiversité. Le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan, en compagnie des membres du gouvernement impliqués, a officié la signature de cinq conventions relatives à cet appui financier avec la partie française, représentée par l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. Le chef du gouvernement s'est réjoui de cette signature qui s'inscrit selon lui, dans la droite ligne de la politique du président de la République "pour la santé des populations, la résorption du chômage des jeunes et la protection de nos forêts classées". Les objectifs à réaliser dans le cadre de cet appui budgétaire paraissent, pour le chef du gouvernement, "ambitieux", mais, assure-t-il, "les études ont montré qu'ils sont parfaitement réalisables". Le chef du gouvernement a rappelé que le C2D a été signé le 1er décembre 2012 entre les gouvernements français et ivoiriens. Il consacre une remise de dette sèche à l'Etat ivoirien d'une valeur de 600 milliards de francs CFA. Et une subvention de 1.900 milliards de francs CFA pour financer plusieurs projets de développement et réduire la pauvreté sur une période de 20 ans.
L'INTER
La Côte d'Ivoire a signé plusieurs accords internationaux et régionaux pour améliorer l'accès des femmes à des services de santé sexuelle et reproductive, dont le protocole de Maputo signé par les chefs d'État africains afin d'autoriser l'avortement aux femmes victimes de viol. C'est dans cet aspect que l'association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) qui œuvre à promouvoir les droits reproductifs et sexuels des femmes a organisé un atelier de clarification des valeurs.
C'est un projet qui vise à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, de même que les problèmes sanitaires et juridiques liées à l'avortement. Morket Kouadio Germaine, de l'AIBEF, a d'une part montré l'objectif principal de cette rencontre qui vise à montrer à la population, le désastre insidieux que constitue le phénomène des avortements à risques, et d'autres part la mise en place d'un comité de plaidoyer pour la prise de mesures adéquates afin de protéger la santé sexuelle et reproductive des femmes. "Plus de 543 décès maternels sur 100.000 naissances en Côte d'Ivoire sont enregistrés", a révélé Mme Morket. Elle a expliqué que lorsque les femmes ont recours à l'avortement, cela agit immédiatement sur leur santé et le bien-être de leur famille.