Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Le directeur de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR), Fidèle Sarassoro, a lancé le 25 octobre dernier à Anyama, sa première opération à la tête de cette structure. Il s'agissait de démobiliser, désarmer et mettre à la disposition du ministère de la Justice, 2 000 ex-combattants en vue de leur réintégration. Un peu plus de deux mois après le lancement de cette opération, des sources proches du dossier en dressent le bilan. Au 7 janvier, ce sont au total 1 470 ex-combattants, soit 76 filles et 1 394 garçons, qui ont été effectivement démobilisés et désarmés. Ils ont déposé 1 440 armes de différents types et 14 950 munitions. 99,4% de ces jeunes se sont volontairement soumis au texte de dépistage du Vih/Sida. Selon nos sources, des 1 470 éléments concernés, 1 400 ont été jugés aptes à effectivement intégrer le corps des gardes pénitentiaires. 443 de ces heureux élus sont affectés dans un centre de formation à Bouaflé, 576 dans des prisons de l'intérieur du pays, 350 à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) et 31 en attente d'être affectés parce que leur santé nécessitait des soins médicaux avant affectation (qu'ils ont finalement reçus).

LE NOUVEAU REVEIL

La levée du corps des 63 personnes ayant perdu la vie dans la nuit de la St Sylvestre au Plateau a débuté mercredi à la morgue du CHU de Treichville. En présence des familles des victimes, des autorités du district d'Abidjan et de la ministre de la Femme, de la famille, de l'enfant et de la solidarité Anne Désirée Ouloto. A cette douloureuse occasion, la ministre a traduit la compassion du gouvernement. "Après la prise en charge des blessés et de leur famille, ces familles, après les autopsies, les formalités administratives sont en passe de recevoir la dépouille de leur parent pour l'inhumation. Les certificats de décès, les permis d'inhumer, les arrêtés de concession, ont été mis à la disposition des familles", a-t-elle déclaré non sans indiquer qu'une enveloppe d'un million de francs CFA est allouée à chaque famille pour les obsèques.

NORD-SUD

C'est une confidence d'un très proche parmi les proches du président Ouattara. Les municipales et les régionales couplées prévues le 24 février prochain se tiendront à cette date. En termes clairs, il n'y aura pas de report, comme le demandent le Front populaire ivoirien (FPI) et d'autres formations politiques qui se réclament de l'ancien président Laurent Gbagbo. Et ce qui confirme cette sorte de fermeté du président Ouattara, c'est le fait que le conseil des ministres de mercredi n'a pas planché sur le sujet. "Le président Alassane Ouattara a besoin de tous les instruments pour mettre pleinement en œuvre, son programme de gouvernement. Et les conseils municipaux et régionaux figurent en bonne place au nombre de ces instruments de gouvernance. Reporter ces élections, équivaut à faire prendre du retard à la mise en œuvre de certains chantiers du président de la République", est persuadé ce collaborateur du chef de l'Etat.