FRATERNITE MATIN
On avait pensé que la construction d'une nouvelle gare, dans la commune d'Abobo, allait désengorger le marché et certains endroits de cette commune abidjanaise. De façon générale, seules quelques compagnies de transport qui desservent la grande voie de l'Est du pays ont regagné leurs nouveaux lieux de service. Sanogo Souleymane, président du comité de gestion de la gare estime que, pour le moment, 20% des compagnies de transport ayant souscrit à ce projet sont opérationnelles ou ont effectivement démarré leurs activités. Mais en réalité, le registre qu'il détient renseigne que sur 62 entreprises 9 sont en activité soit, 14,5%. Si au niveau des transporteurs, on observe un début timide d'activité au sein de la nouvelle gare routière, ce n'est pas le cas des commerçants. Tous les magasins sont fermés. Sur cette question, Sanogo Souleymane donne les raisons. "Tout est progressif. Je pense qu'ils attendent qu'il y ait une affluence au niveau des transports avant d'ouvrir les magasins. Sinon il n'y a plus de problème", dit-il. Malgré les multiples appels des autorités communales, des responsables des transporteurs et commerçants, la reprise des activités à la nouvelle gare est timide.
LE NOUVEAU REVEIL
L'école va mal à tous les niveaux. Aussi bien au public qu'au privé. Si la tension semble se désamorcer petit à petit au niveau de l'intersyndicale du secteur public afin que la grève illimitée prévue à partir du 14 janvier n'ait pas lieu, ce n'est pas le cas chez les enseignants des écoles primaires catholiques et ceux du secondaire catholique. La plate-forme syndicale à savoir le Syndicat national des enseignants du secondaire catholique de Côte d'Ivoire (Synesca) et le Syndicat national des enseignants du primaire catholique de Côte d'Ivoire (Synepcaci) vient de déposer sur la table du patronat catholique un préavis de grève qui court depuis le 2 janvier dernier. Les motifs de grève, selon Diby Arsène, secrétaire général du Synepcaci, sont d'ordre salarial. Les syndiqués exigent le paiement immédiat des arriérés de salaires. Si jusqu'au 15 janvier rien n'est fait, ils marqueront un arrêt préventif de travail les 17 et 18 janvier. Ce qu'ils reconduiront, de façon illimitée, à compter du jeudi 24 janvier si patronat et syndicats ne sont pas tombés d'accord.
NORD-SUD
Il faut attendre jeudi pour connaître le verdict du tribunal militaire dans le procès des sept prévenus, un gendarme et six policiers, accusés d'extorsion de fonds, d'arrestation et séquestration illégale de trois usagers de transport en commun. Telle est la décision du président du tribunal militaire d'Abidjan dans l'affaire de racket contre des agents des forces de l'ordre. Ces agents des forces de l'ordre sont accusés de "violation de consignes, extorsion de fonds" portant sur la somme de 3 000 francs CFA (six dollars) à trois passagers qu'ils sont également accusés d'avoir "arrêtés et détenus sans ordre". Les faits se sont déroulés le 21 décembre dernier au corridor d'Assouba, une bourgade située à quelques encablures de la ville d'Aboisso (sud-est, 150 km d'Abidjan). Après les avoir entendus individuellement, le commissaire du gouvernement a requis 36 mois de prison pour trois des prévenus et 12 mois pour les quatre autres. Les plaignants étaient absents à l'audience.