Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Attendu depuis longtemps par de nombreux ivoiriens, la communauté internationale et les associations de défense des droits humains, le procès de Bruno Dogbo Blé s'ouvre enfin. Rarement un officier a tant été cité dans les crimes les plus sordides. A l'entame du procès, certains de ses collaborateurs n'ont pas hésité à citer le général dans l'exécution de cette sale besogne. Aujourd'hui, le "puissant général" nie tout cela, alléguant qu'il ne faisait que son travail. La question qui brûle donc les lèvres est : quel travail ? En clair, quelle est, en réalité, la mission que Laurent Gbagbo avait assignée au général Dogbo Blé en tant que commandant de la Garde républicaine ? Le tribunal qui n'entend pas lâcher le morceau, après la bataille de la procédure, a déjà eu quelques pistes afin que l'on sache, une fois pour toutes, qui a donné l'ordre d'organiser toutes ces tueries post-électorales qui ont fait officiellement 3 000 morts.

 

LE MANDAT

Après la célébration du 40ème anniversaire des accords de coopération monétaire de la Zone franc, en France, l'avenir de cette monnaie se déterminera en 2013. D'après le communiqué, la réunion de Paris a été un moment important d'échanges centrés sur la gestion des participations publiques, la surveillance multilatérale et les gains de l'intégration économique. Cette rencontre, qui marquait les 40 années des accords de coopération de la Zone Franc, a permis aux participants de faire le point sur l'état de la coopération économique, sociale et financière entre les 15 pays de la Zone Franc et la France. Les pays ayant le franc CFA en partage et la France ont prôné la redéfinition de nouveaux paradigmes de coopération, pour faire de la monnaie un meilleur outil d'intégration. Lors de ce colloque, le président Alassane Ouattara a souligné que les accords de coopération monétaire entre la France et les Etats africains membres de la Zone franc ont atteint leurs objectifs.

 

LE NOUVEAU REVEIL

En Côte d'Ivoire, le consulat de France à Abidjan a licencié, fin juillet, trois personnes affectées au service des visas. Elles sont soupçonnées d'avoir émis des visas illégalement contre de fortes sommes d'argent. Une enquête a été ouverte. Le scandale se murmurait depuis déjà plusieurs mois à Abidjan, mais c'est seulement la semaine dernière que l'affaire est sortie au grand jour. Selon des sources diplomatiques, trois employées du consulat, deux Françaises et une Franco-guinéenne, avaient mis en place un système de revente de visas pour la France. Les postulants devaient débourser de 1,5 à 2 millions de franc CFA (2 300 à 3 000 euros) pour décrocher le précieux sésame. Le consulat a déposé plainte contre X. L'affaire crée le malaise au consulat de France, où l'on assure que les contrôles sur le personnel se sont resserrés. Impossible pour le moment de connaître le nombre de visas délivrés par ces trois contractuelles.