FRATERNITE MATIN
Le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a rencontré vendredi les populations de Dabou après l'attaque de nuit du 15 au 16 août. A l'occasion, il lancé un message de paix et de fermeté et mis en garde les chefs de village. Pour le ministre, ceux qui mènent les attaques le font simplement parce qu'ils sont "jaloux du développement de la Côte d'Ivoire, jaloux du retour à la normalité ". "Ceux qui le font sont également manipulés par des gens tapis dans l'ombre qui ont encore la nostalgie d'un passé révolu", a-t- il poursuivi relevant qu'à Dabou, dans les villages, il y a beaucoup de jeunes qui sont manipulés. Hamed Bakayoko a insisté sur le rôle important des chefs de communauté, des chefs traditionnels. "Nous allons prendre nos responsabilités. Nous allons parler aux chefs. Si l'un d'entre eux est complice, nous allons saisir les autorités préfectorales pour qu'ils prennent des arrêtés en vue de leur destitution", a-t-il menacé.
LE NOUVEAU REVEIL
Extraits jeudi de la Maison d'arrêt et de correction de Dimbokro (Macd) pour leur audience au tribunal de Toumodi (centre, 180 km d'Abidjan), 10 prévenus ne voulant peut-être plus retourner dans leurs cellules à la prison de Dimbokro, ont tenté, après la traversée du village de Tontonou, de s'évader. Ils se sont jetés sur les trois gendarmes qui les convoyaient après leur audience correctionnelle pour tenter de les désarmer. Ce qu'ils ne réussiront pas totalement malgré leur supériorité en nombre. Quatre d'entre eux ont été abattus dans leur fuite après leur refus d'obtempérer aux coups de sommation des gendarmes, cinq ont pu être repris et un seul a réussi à prendre la poudre d'escampette.
LE PATRIOTE
L'étau se resserre peu à peu autour des auteurs des attaques du camp militaire d'Akouedo et de certaines villes de l'Intérieur. Le cerveau des opérations est depuis vendredi sous les verrous à la police militaire. Il se nomme Paul Woya, décrit par ses collaborateurs comme un homme aguerrit aux techniques de guerre. Il séjourne en Côte d'Ivoire depuis plus de six mois, sur invitation de ceux qui veulent faire chuter le pouvoir du président Ouattara. Durant sa présence en Côte d'Ivoire, Woya s'est attaché les services de plusieurs jeunes pro-Gbagbo pour mener à bien sa mission. Les attaques des camps militaires sont à leur actif. Après l'échec de la prise du camp d'Akouédo, ils se sont repliés sur la ville de Bingerville en banlieue abidjanaise où la police militaire a cueilli Paul Woya. Plusieurs armes de guerre étaient également en sa possession.