FRATERNITE MATIN
Au terme de l'audience qu'il a accordée vendredi au Représentant résident de la Banque africaine de développement (Bad) en Côte d'Ivoire, Lamine Zein Ali, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, a lancé un plaidoyer à l'institution panafricaine. Au sujet, notamment, de son appui à la relance du Marché des arts du spectacle africain (Masa). Marché qui, depuis la survenue de la crise ivoirienne en 2002, a vu son dynamisme altéré. C'est pourquoi, et au vu de son impact international, Maurice Bandaman a émis le vœu que la Banque intègre le Conseil d'administration, conformément aux résolutions des différents experts qui ont travaillé à sa réforme. "Nous sollicitons le concours de la Bad dans le cadre de la réforme du Masa, à travers, par exemple, un fonds de soutien au développement de la culture", souligne Maurice Bandaman.
L'INTELLIGENT D'ABIDJAN
Trois organisations de défense des Droits de l'Homme se sont constituées en partie civile devant les tribunaux ivoiriens. Il s'agit de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), du Mouvement ivoirien des droits humains MIDH et de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO). Ces organisations souhaitent soutenir 75 personnes, victimes d'exactions pendant la crise post-électorale. Florent Geel, le président de la FIDH, a dévoilé vendredi un pan de leurs projets. Selon lui, près de 75 victimes de la crise post-électorale n'ont pu rencontrer la Commission nationale d'enquête par crainte ou par ignorance.
LE NOUVEAU REVEIL
Les évasions endémiques, ces derniers temps, dans les Maisons d'arrêt et de correction de Côte d'Ivoire inquiètent. C'était d'abord à Dimbokro (centre) au mois de janvier dernier, sur 17 pensionnaires qui ont pris la poudre d'escampette, seulement quatre selon le décompte final, ont été rattrapés. Puis, a suivi mardi à Agboville (sud) ou sur 96 prisonniers évadés seulement une trentaine a été rattrapée par la suite. Et comme si cela ne suffisait pas, la plus grande Maison d'arrêt et de correction du pays, la prison d'Abidjan a subi vendredi le même sort. Ce sont les pensionnaires du bâtiment C qui abrite les caïds, qui ont tenté de s'évader. Loin de paraître comme des faits divers, ces évasions répétées en si peu de temps, cachent bien quelque chose. Aussi, le gouvernement se doit-il de prendre ses responsabilités pour rassurer les Ivoiriens.