Revue de la presse ivoirienne

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FRATERNITE MATIN

On pourrait dire et de trois pour les nouveaux ponts à Abidjan. Après les infrastructures de Jacqueville et Riviera-Marcory, le projet de construction du pont d'Azito semble en bonne voie. Sur la lagune Ébrié, il doit relier la commune de Yopougon à l'île Boulay. La 84e réunion du conseil d'administration de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) tenue jeudi à Abidjan a inscrit le financement partiel de l'édifice à son ordre du jour. Mieux, les administrateurs de l'institution financière africaine ont approuvé un prêt de 14 milliards de FCFA pour la construction de ce pont. Selon le président de la banque, Christian Adovelande, le financement est bouclé. La Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) contribue à hauteur de cinq milliards contre une part de neuf milliards de FCFA de l'État de Côte d'Ivoire. Soit un coût global de 28 milliards de FCFA. Les dossiers d'appel d'offres sont à la phase d'examen, de sorte que M. Adovelande annonce pour bientôt le début des travaux. Faut-il le rappeler, l'extension du port autonome d'Abidjan se fera sur l'île Boulay, tout comme l'aménagement d'espaces pour certaines entreprises. Il y est envisagé également des sites touristiques. Autant d'infrastructures économiques dont la construction du pont viendra optimiser l'utilisation.

L'INTELLIGENT D'ABIDJAN

Faisant le point hebdomadaire des activités de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, Hamadoun Touré, porte-parole du représentant spécial de Ban Ki-Moon, a fait des précisions sur la sécurisation des frontières ivoiriennes, principalement au niveau du Mali et du Libéria. On craint en ces points, un regain de la violence dû à la crise qui secoue le Mali voisin. "L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a renforcé ses patrouilles terrestres et aériennes à la frontière ivoiro-malienne, suite au coup d'état survenu le 22 mars au Mali. Pour l'instant, la situation est sous contrôle et le flux en ce qui concerne la circulation des personnes et des biens est normal. La surveillance demeure et la vigilance sera de mise jusqu'à nouvel ordre", a-t-il assuré. Par ailleurs, dans le cadre des opérations militaires et dans l'exécution de leur mandat de protection des populations, les contingents de l'Onuci ont effectué 1556 patrouilles terrestres et aériennes au cours de la semaine écoulée et poursuivi leurs patrouilles à la frontière ivoiro-libérienne pour contribuer à l'amélioration de la situation sécuritaire dans tout le pays.

L'INTER

Les six chefs d'État mandatés par la CEDEAO pour régler la crise malienne se sont retrouvés jeudi à l'aéroport d'Abidjan pour faire le point de l'évolution de la situation au Mali. A l'issue de leur réunion, une batterie de sanctions, applicable à partir de lundi prochain si la situation n'évolue pas favorablement, a été prise contre les mutins maliens pour les contraindre à lâcher le pouvoir. Il s'agit de sanctions politiques et diplomatiques, économiques, financières et même des sanctions sportives et culturelles. En des termes clairs, les présidents de la CEDEAO ont décidé du "gel des comptes du Mali à la BCEAO, du non approvisionnement des comptes de l'État malien dans les banques privées à partir de la BCEAO, du gel des concours financiers à partir de la BOAD et de la BIDC". Il a également été décidé du "gel des avoirs des membres de la junte militaire au pouvoir et de leurs associés, de la fermeture au Mali de l'accès des ports des pays côtiers de la CEDEAO". Sans oublier la "suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO, du rappel des ambassadeurs des États membres de la CEDEAO accrédités auprès de la République du Mali pour consultation, de l'interdiction aux membres de la junte militaire et leurs associés de voyager dans l'espace CEDEAO". Pis, la Conférence des chefs d'État de la CEDEAO a décidé de "fermer les frontières de leur pays respectifs au Mali sauf pour les aides humanitaires". En ce qui concerne les autres sanctions, il s'agit du "gel de la participation du Mali à toute activité sportive et culturelle au sein de l'espace CEDEAO".